thumb|Stèle portant l’inscription de Seikilos, vers la fin du 1er siècle après-Jésus-Christ, Nationalmuseet, Copenhague thumb|300px|La mélodie chantée avec la prononciation du grec koinè (la langue commune). L’épitaphe de Seikilos ou chanson de Tralles est un fragment d'inscription lapidaire grecque, partiellement accompagné d'une notation musicale, gravée sur une colonne de marbre placée sur la tombe qu'a fait ériger un certain Seikilos pour son épouse ou son père, près de Tralles, en Asie Mineure. La « Chanson de Seikilos », datée du est ainsi le plus ancien exemple découvert à ce jour sur terre d'une composition musicale complète avec sa notation. thumb|Texte de la stèle déployé La colonne comporte d'abord un distique élégiaque, écrit dans le trope ionien et en dipodies ïambiques, expliquant : L'inscription contient ensuite les paroles suivantes sur lesquelles se déroule la mélodie : thumb|center|400px|Épitaphe reconstituée thumb|upright=0.75|Euterpe, détail du « sarcophage des Muses », , Musée du Louvre Les deux derniers mots forment la dédicace et le dernier nom constitue peut-être une abréviation ou est partiellement manquant. Sur cette base, la personne à laquelle le monument est dédié fait débat, selon la reconstitution proposée : Σείκιλος Εὐτέρ(πῃ) (Seíkilos Eutér(pei), « De Seikilos à Euterpe ») suggère une dédicace de Seikilos à son épouse. Mais une autre reconstruction possible propose Σείκιλος Εὐτέρ[που] (Seikilos Euter[pou], « Seikilos [fils] d'Euterpos »), suggérant la dédicace à son père dans ce qui pourrait être une lignée de musiciens. Une autre traduction suggère encore « Seikilos [fils de la muse] Euterpe », muse qui, dans la mythologie grecque, préside à la musique. thumb|center|400px|La mélodie de l'épitaphe de Seikilos, écrite en notation moderne. La mélodie, écrite en mode phrygien et en ton iastien (ou ionien), emploie les degrés de la gamme diatonique centrés sur le degré sol en guise de tonique et se déploie sur un intervalle d'une octave juste.