Paul Orose (en Paulus Orosius ; en Paulo Orosio) est un prêtre et apologiste du originaire de la Gallécie. Il est né à Bracara Augusta (actuellement Braga). En 414, il fuit l'Hispanie, occupée par les Suèves depuis 409 pour rejoindre saint Augustin à Hippone en Afrique. Il souhaitait le consulter au sujet de l'hérésie du priscillianisme. Ce dernier l'envoya en Palestine vers 415, pour seconder Jérôme dans son combat contre le pélagianisme. Orose participa au synode de Jérusalem () et publia contre cette hérésie l’Apologeticus de arbitrii libertate. La mission fut toutefois un échec, puisque les évêques orientaux ne condamnèrent pas Pélage. De retour à Hippone, il rapportait avec lui un volumineux courrier pour les évêques d'Afrique et de Numidie, ainsi qu'un fragment des reliques du protomartyr Étienne, que Lucien de Kaphar Gamala avait découvertes à Jérusalem pendant la tenue du concile de Diospolis. Il rédige alors une Histoire contre les païens (Historiae contra paganos), car, en 414, Augustin d'Hippone lui avait demandé un dossier historique pour compléter les livres I-V de la Cité de Dieu. Il est probablement mort vers 418, alors qu'il retournait dans la péninsule ibérique. On sait qu'il aborda aux Baléares et, la saison étant déjà bien tardive pour naviguer, il avait sans doute le projet de gagner Tarragone par mer, puis de finir son voyage jusqu'à Bracara Augusta par voie de terre. Il séjourna quelque temps à Minorque à la fin de 417, ne put passer en Hispania comme il l'espérait, et décida de revenir en Afrique ; avant d'embarquer, il confia à l'évêque Sévère les reliques d'Étienne qui se révélèrent miraculeuses. À partir de là, les traces d'Orose se perdent ; on n'a plus aucun témoignage de son existence, et il est probable qu'il disparut dans un naufrage au cours de la traversée. En 414, Augustin d'Hippone demande à Orose de composer un recueil des malheurs du temps. En effet, dans la Cité de Dieu, l'évêque d'Hippone cherchait à prouver que le sac de Rome par Alaric I en 410 n'était pas la conséquence de l'abandon de la religion antique par les autorités impériales.