Le deuxième concile de Lyon est le XIVe concile œcuménique catholique convoqué le 31 mars 1272, qui s'est tenu à Lyon en 1274. Il a été présidé par le pape Grégoire , réunissant environ cinq cents évêques, soixante abbés et plus de mille prélats. La première session s'est ouverte le 7 mai 1274, avec cinq sessions additionnelles les 18 mai, 7 juin, 6 juillet, 16 juillet et 17 juillet. Jacques d'Aragon, l'ambassadeur de l'empereur Michel Paléologue et des membres du clergé grec et les ambassadeurs d'Abaqa Khan de l'empire Ilkhanide étaient présents. Il fut tenu dans le couvent des Jacobins (Ordre dominicain) sur l'actuelle place des Jacobins, dans le IIème arrondissement de Lyon. Les principaux sujets étaient : la conquête de la Terre sainte, l'union des Églises d'Orient et d'Occident, l'élection pontificale. Thomas d'Aquin avait été convoqué au concile, mais mourut en route à Fossanova. Saint Bonaventure était présent aux quatre premières sessions, mais mourut à Lyon le 15 juillet. Le concile délibéra des aspects financiers de la croisade. On décida que, pendant six années, la dîme de tous les bénéfices de la chrétienté devrait revenir à la croisade. Jacques I d'Aragon souhaitait organiser l'expédition immédiatement, mais les Templiers s'y opposèrent. Les ambassadeurs du Khan des Tatars étaient en pourparlers avec le pape, qui souhaitait qu'ils laissent les chrétiens en paix pendant la guerre contre l'Islam. C'est finalement un seigneur local, Guillaume de Roussillon, seigneur d'Annonay, qui fut désigné par le roi de France Philippe III le Hardi. Il prit la tête d'une troupe de cent cavaliers et quatre cents fantassins. Souhaitant en finir avec le schisme entre Rome et Constantinople, Grégoire avait envoyé une ambassade à Michel Paléologue et avait demandé aux chefs latins en Orient de limiter leurs ambitions. L'ex-patriarche de Constantinople Germain III, le grand logothète Georges Akropolitès et d'autres dignitaires orientaux arrivèrent à Lyon le 24 juin, présentant une lettre de l'empereur.