thumb|L’un des premiers types de bombe à sous-munitions, la RRAB-3 soviétique, utilisé durant la guerre d’Hiver contre la Finlande entre 1939 et 1940.
thumb|Un B-1 Lancer larguant sa charge de bombes à sous-munitions lors d’un exercice.|alt=BOTAIM
thumb|Bombe à sous-munitions CBU Mark 20 Rockeye
Une arme à sous-munitions, également appelée bombe à sous-munitions (BASM), ou roquette à sous-munitions, est un conteneur transportant de nombreux autres projectiles explosifs, de taille plus réduite, dites « sous-munitions ». Cette munition « anti-matériel » ou « anti-personnel » permet de traiter des surfaces étendues en demandant moins de munitions que les munitions classiques.
thumb|left|Sprengbombe Dickwandig 2 kg ou SD2, plus communément appelé bombe Butterfly; bombe antipersonnel allemande de la seconde guerre mondiale.
Les bombes à sous-munitions ont été utilisées, pour la première fois, par l’Allemagne nazie et l’Union soviétique lors de la Seconde Guerre mondiale, et ont été perfectionnées durant la guerre froide, ainsi que leurs lanceurs. On les a notamment adaptées à la dissémination d’armes chimiques et biologiques.
Les munitions à charges conventionnelles ont été largement utilisées dans les conflits depuis la seconde moitié du .
Au moins 440 millions de sous-munitions ont été larguées depuis 1965, causant selon Handicap International.
Le plus important bombardement utilisant ces armes est celui effectué par les États-Unis, entre 1965 et 1973, sur la province de Xieng Khouang, au Laos, lors de la « guerre secrète » contre le Pathet Lao. Ce bombardement est considéré comme le plus important bombardement au monde, devant le bombardement de Dresde ou encore les bombardements de Tokyo (bombe incendiaire sur des maisons majoritairement en bois, mai 1945), tous deux également par les États-Unis. Plus de 2 millions de tonnes y ont ainsi été lâchées. On considère que de nos jours, principalement concentrés autour de la ville de Long Tien, encore 30 %, de ces bombes n'ont pas explosé.