thumb|Couronne héraldique française de vicomte. Le titre de vicomte — du latin vicecomes, littéralement vice-comte — est une ancienne fonction personnelle d'officier qui portait sur un territoire appelé vicomté et qui est devenue un titre de noblesse héréditaire. Un vicomte était : soit un officier de judicature du duc ou du comte, pour le gouvernement d'une ville ou d'une province (chefs-lieux d'un pagus) secondaire, ou pour l'administration de la justice ; soit le seigneur d'une terre titrée « vicomté ». Ils s'affranchirent de l'autorité comtale au (Narbonne, Nîmes, Albi) et devinrent de hauts barons au (Melun, Bourges, Thouars). Dans les pays flamands, le titre sert de traduction à celui de burggraaf. Dans le Nord du royaume, la fonction commence par être redevable de la situation des grands aristocrates. Quand un de ceux-ci, bien en cour, se voit autoriser à cumuler plusieurs comtés, l'effectivité de leur fonction n'est plus garantie aux populations. Ils nomment alors un vicomte pour les représenter. Ces vicomtes leur sont fréquemment parents. À titre d'exemple, les Robertiens ayant été admis à dominer l'Ouest du royaume, ils se dotent de vicomtes dans leurs comtés à Tours, Angers, Orléans ou Paris. Il n'y a qu'un vicomte par comté. A Joigny et à Tonnerre, l'existence de vicomtes est annonciatrice de ce que le titulaire du comté dispose de droits comtaux ailleurs. Au , certains de ces grands aristocrates sont admis à représenter auprès du roi un ensemble de territoires sous le titre de « duc » : Hugues le Grand devient ainsi duc des Francs et Richard le Justicier, duc de Bourgogne. Par contrecoup, leurs vicomtes sont promus au rang de comte. Le principe de la nomination d'un vicomte en cas d'empêchement du titulaire du comté subsiste. Ainsi, les conquêtes de Robert le Pieux se traduisent par la nomination de vicomtes dans les comtés conquis où des titulaires comtaux ne seront jamais nommés, c'est le cas par exemple pour Avallon.