Diego de Landa Calderón (né le , mort le ) est un missionnaire espagnol franciscain, devenu évêque du Yucatán à la fin de sa vie par ailleurs connu pour être le premier et l'un des meilleurs chroniqueurs du monde maya, dont il s'acharna pourtant à détruire les vestiges. vignette|Page extraite de Relación de las Cosas de Yucatán, dans laquelle Diego de Landa retranscrit des glyphes mayas. Né à Cifuentes de la Alcarria (Guadalajara, Espagne) le , Diego de Landa se fait franciscain en 1541. Il entre au couvent de San Juan de los Reyes de Tolède. Répondant à l'appel missionnaire il fut parmi les premiers franciscains de son ordre à être envoyé au Yucatán pour y prêcher l'évangile aux peuples mayas, après la conquête espagnole de leur territoire. Sa première affectation fut la mission de San Antonio à Izamal, où il établit sa résidence. Ses pratiques pour évangéliser les Mayas étaient particulièrement radicales. Les pratiques idolâtres des indiens ne cessant pas à ses yeux, même de la part d'indiens baptisés, il organisa le avec l'aide de l'alcade Diego Quijada une étrange cérémonie au cours duquelle furent détruits 27 codex, 13 autels en pierre de grande taille, 22 pierres de petite taille, 197 vases peints et « idoles de différentes tailles et formes ». Seuls trois livres précolombiens de hiéroglyphes mayas (également appelés codex) et, peut-être, les fragments d'un quatrième ont survécu. L'ensemble de ces ouvrages est connu sous le nom de codex maya. Très mécontant de lui l'évêque Francisco Toral, franciscain comme lui, arrivant tout juste de Mexico (il venait d'être nommé au Yucatan) finit par le faire renvoyer en Espagne en 1563 afin d'y être jugé par un tribunal ecclésiastique. Le motif d'accusation est double: D'une part son usage de la violence d'autre part avoir outrepassé ses droits en s'attribuant un rôle d'inquisiteur. Lors de son procès, Diego de Landa nia avec vigueur que ces procédures entrainèrent des décès ou des blessures grâves.