Favorinus ou Fanus, (né v. 80-90 à Arelate (Arles) – mort v. 160) est un philosophe sceptique ou appartenant à la Nouvelle Académie. On le considère comme l'un des représentants de la seconde sophistique.
Nous avons comme sources sur sa vie les Nuits attiques d'Aulu Gelle, les Vies des sophistes de Philostrate, les extraits de Polémon résumés par Adamantius, les Moralia de Plutarque, Lucien, des passages de l'Anthologie Palatine, Dion Cassius, la Souda et Nicéphore Grégoras.
Il est parfois appelé Phaborinos le Sophiste, ou l'Hermaphrodite d'Arles. Au , l' congénital a profondément influencé le monde romain en se présentant comme l'incarnation du paradoxe.
Phaborinos le Sophiste est né autour 90 ap. J.-C. dans la ville d'Arles, au sud de la vallée du Rhône au sein d'une famille aristocratique. Il changea son nom pour une traduction latine, d'où Favorinus.
Un adultère le condamna à l'exil, qui prit fin en 138, il revint à Rome pour fonder une école d'éloquence.
Favorinus eut pour maître Dion Chrysostome et peut-être également Épictète. Il séjourna à Athènes où il devint l'ami de Hérode Atticus. À Rome, il fut le maître d'Aulu-Gelle et devint l'ami de Plutarque qui lui dédia un livre.
Il enseignait la rhétorique à Athènes et à Rome sous Hadrien, et jouit quelque temps de la faveur de cet empereur, mais il finit par se le mettre à dos par ses sarcasmes, et par être chassé de Rome avec d'autres philosophes. Il mourut vers 160.
En philosophie, il penchait vers le scepticisme : il avait composé un Traité des Tropes pyrrhoniens, dont Diogène Laërce et quelques autres écrivains ont conservé des fragments. Il avait aussi rassemblé les matériaux d'une Histoire universelle, dont on regrette la perte.
Nous ne savons pas s'il fut partisan du pyrrhonisme ou de la Nouvelle Académie. Néanmoins, nous savons qu'il admirait Pyrrhon et qu'il enseignait les tropes d'Énésidème. Mais il utilisait les méthodes de la Nouvelle Académie. Les deux courants étant très proches, il peut être considéré comme appartenant aux deux.