La notion de diaspora africaine regroupe d'une part les personnes d'Afrique subsaharienne déportées à l'époque des traites négrières et de leurs descendants à travers le monde, et d'autre part, les populations constituées de par le monde par le phénomène d'émigration. Elle est marquée par des « identités biculturelles » qui varient selon les pays d'accueil.
La diaspora africaine est considérée comme la « sixième région d'Afrique » (l'Afrique du Nord, Afrique de l'Ouest, Afrique de l'Est, Afrique Centrale et Afrique Australe étant les cinq autres régions du continent) par l'Union Africaine, englobant dans sa définition tous les afro-descendants allant du Brésil jusqu'aux États-Unis en passant par les Caraïbes ou l'Europe. La dispersion de ses membres a des origines diverses. L’émiettement qu'implique le phénomène diasporique peut créer une relation complexe entre la diaspora et le territoire d'origine et l'histoire n'est pas commune à tous ces afro-descendants dont il convient de distinguer au moins deux grands types. La première, la plus ancienne, est liée à l'histoire de la traite négrière. Les diasporas africaines issues de l'esclavage sont principalement présentes en Amérique du Nord, en Amérique latine et dans les Caraïbes. On peut encore aujourd’hui y trouver un héritage africain très prononcé (notamment chez les Afro-Américains, Afro-Brésiliens, Afro-Cubains ou Afro-Colombiens) que ce soit à travers la musique (rumba, soukous, champeta, samba, Negro spiritual duquel est né le gospel), mais également les influences culinaires, la danse, certaines pratiques religieuses et arts martiaux (capoeira).
Toutefois, le processus planifié et organisé de « déculturation », soit la perte d’identité culturelle d’une population ou d’une ethnie, consécutive à la déportation forcée durant des siècles d’esclavage a généré des transformations profondes. L’écrivain et anthropologue franco-sénégalais, Tidiane N’Diaye parle d'identités nouvelles créées dans un contexte particulier d'exil forcé et de déracinement à leur terre d'origine : « partout où les peuples noirs ont survécu, l’héritage culturel et le lien historique à l’Afrique restent forts mais le cordon linguistique est rompu».