Le sacrifice (étymologiquement ; du latin sacrificium, de sacer facere) désigne une offrande, en particulier de la nourriture, des objets voire des vies humaines ou animales, à une ou plusieurs divinités.
À l'origine, le terme de sacrifice s'emploie pour une grande variété d'actes. Habituellement, il est surtout utilisé pour les sacrifices sanglants. Dans le cas d'offrandes de nourriture ou de liquide, on parle de sacrifice non sanglant ou libation, et, dans le cas d'une portion du sol, d'inauguration. Le terme est également passé dans le langage courant pour désigner le fait de détruire ou laisser détruire stratégiquement une partie d'un ensemble en vue d'un objectif global jugé plus important : le sacrifice aux échecs, qui consiste à donner un pion, une pièce ou une qualité pour obtenir l'avantage, sacrifier une escouade afin de gagner notamment une bataille ou une guerre, ou au travail, et aux études.
Dans de nombreuses sociétés, comme celles de Grèce, les animaux jouent un rôle d'intercesseur avec les divinités, par le biais du sacrifice.
Dans des textes du Veda tels que le Yajur-Véda (TS 7.1-5, VSM 22–25) et le Rig-Véda (RV 1.162-163), on trouve mention de l'ashvamedha, sacrifice du cheval en sanskrit.
Dans la Manusmṛti :
thumb|350px|Sacrifice pour le triomphe de Tibère. Le victimaire frappe la victime à la tête avec la "sacena" ou hache pontificale, tandis qu'un aide agenouillé tient une secespita avec laquelle, après l'abattage, il va ouvrir la victime pour en extraire les "exta" destinés à être examinés par les haruspices, puis la dépecer pour en distribuer les chairs.
thumb|left|La tradition de l'abattage rituel romain d'un coup sur la tête avec la hache pontificale, sans souffrances animales de mauvais augure, est restée en usage traditionnel dans les abattoirs en Europe occidentale. Un boucher abat un bœuf au moyen d'un instrument ressemblant à la sacena, gravure du XVIe siècle.
thumb|right|Denier de Jules César.