Concept

Déformation volontaire du crâne

Résumé
La déformation volontaire du crâne – ou, d'un usage plus courant « crâne allongé » – était une pratique culturelle dans un certain nombre de cultures sur tous les continents : en Océanie ; en Afrique avec par exemple l'ethnie des Mangbetus (actuelle République démocratique du Congo) – qui avait une technique semblable à la déformation pratiquée dans l’Égypte antique par une certaine élite de la période amarnienne ; sur le continent européen chez les Burgondes, ou certains habitants de la région de Toulouse (jusqu'à la Première Guerre mondiale chez les Toulousains) ; en Asie, les Huns ; dans les Amériques chez les Mayas, les Incas, et plusieurs autres peuples andins, ou dans la péninsule de Paracas (Pérou) – chez une civilisation bien antérieure (800 av. J.-C. - 200 apr. J.-C) à celle des Incas. Les crânes modifiés les plus anciens furent trouvés en Irak sur des squelettes d'hommes de Néandertal et datés de 50 000 ans avant notre ère. Ces modifications entraînent un développement inhabituel des os pariétaux en hauteur – mais à travers le monde existaient plusieurs formes de modifications du crâne : aplatis, étroits... Cette pratique volontaire ne doit pas être confondue avec la déformation positionnelle qui est, elle, involontaire et peut de ce fait être considérée comme pathologique. L'os pariétal peut subir une déformation considérable et irréversible par bandage du crâne depuis l'âge de nourrisson jusqu'à la fin de l'adolescence. Cette coutume, principalement dictée par des motifs esthétiques, est détectable sur les squelettes d’Asie centrale du . Elle gagne l’Europe centrale au avec la migration des Huns, et se manifeste dans les sépultures de Goths, d’Alamans, d’Avares, de Thuringiens, de Burgondes et de Francs, chez qui elle a dû être en vogue pendant trois générations. Rien qu'en Allemagne, on a retrouvé 23 crânes présentant cette déformation, soit 10 % de tous les sujets découverts en Europe.
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