Concept

Opérateur de position de Newton-Wigner

Résumé
En théorie quantique relativiste, l'opérateur de position de Newton-Wigner est un opérateur de position introduit en 1949 par Théodore Dudell Newton et Eugene Wigner pour tenter de décrire la position de particules massives relativistes de spin arbitraire. Dans quelle mesure est-il possible de parler de la localisation d'une « particule » quantique dans une région de l'espace (et dans le temps) ? Dans le cadre de la mécanique quantique non-relativiste, on dispose d'un opérateur position hermitien qui permet de préciser de façon cohérente la notion de localisation d'une particule. En physique relativiste, les transformations de Lorentz mélangent les coordonnées d'espace et de temps. En mécanique quantique relativiste, si le vecteur position classique était associé à un opérateur position quantique "à la Heisenberg", il devrait aussi exister un opérateur temps. Or, un vieil argument de Pauli suggère qu'il n'existe pas d'opérateur temps hermitien en mécanique quantique. La solution usuelle consiste à abandonner a priori la notion d'opérateur position en passant à la théorie quantique des champs définie sur l'espace-temps. En 1949, Newton et Wigner ont réussi à construire un nouvel « opérateur position » pour les particules massives relativistes de spin arbitraire. Moyennant quelques hypothèses générales raisonnables, ils ont créé un opérateur non-local dans l'espace physique. Les « états localisés » associés à cet opérateur ne sont pas des distributions de Dirac. L'état localisé autour de l'origine possède à grande distance une décroissance exponentielle avec une échelle caractéristique égale à la longueur d'onde de Compton de la particule massive. De plus, ces états localisés ne sont pas invariants par transformation de Lorentz. La construction de Newton-Wigner s'étend aux particules de masse nulle de spin 0 (décrites par l'équation de Klein-Gordon) et de spin 1/2 (décrites par l'équation de Dirac), mais pas au photon, de spin 1. T. D. Newton and E. P. Wigner ; Localized States for Elementary Systems, Review of Modern Physics 21 (1949), 400-406.
À propos de ce résultat
Cette page est générée automatiquement et peut contenir des informations qui ne sont pas correctes, complètes, à jour ou pertinentes par rapport à votre recherche. Il en va de même pour toutes les autres pages de ce site. Veillez à vérifier les informations auprès des sources officielles de l'EPFL.