Concept

Paul Julius Möbius

Résumé
Paul Julius Möbius (ou Moebius) né le à Leipzig et mort le dans la même ville, est un médecin neurologue allemand. Il a laissé son nom à une anomalie congénitale rare en 1884 : le syndrome de Möbius. Il est le petit-fils de l'astronome et mathématicien August Möbius. Il est aussi connu pour s'être intéressé à l'hystérie avec cette définition de 1888 qui, dans son contenu, précédait les théories de Sigmund Freud, Josef Breuer et Pierre Janet : Puis . Moebius a acquis une renommée plus douteuse en publiant en 1900 un ouvrage intitulé De la Débilité mentale physiologique chez la femme (Ueber den physiologischen Schwachsinn des Weibes), considéré aujourd'hui comme typique de la misogynie scientifique de l'époque. Reprenant des analyses craniologiques du qui associaient sexisme et anthropologie raciale, il écrit notamment : « On peut définir la femme en la situant à mi-chemin entre la sottise et le comportement normal. Il convient d’abandonner l’idée abstraite de « genre humain » pour parler désormais de « genres humains ». Comparé à celui de l’homme, le comportement de la femme paraît pathologique, comme celui des nègres comparé à celui des Européens. ». Le livre est composé dans le contexte d'un débat en Allemagne sur la possibilité offerte aux femmes de faire des études de médecine. Möbius prétend démontrer scientifiquement l’infériorité intellectuelle de la femme par rapport à l'homme en se fondant sur le petit volume de leur cerveau. La femme serait selon lui «un être hybride entre l’homme et l’enfant» ; elle est menteuse, rusée, influençable, incapable d'une réflexion abstraite ou morale. La Nature l'a faite ainsi : la femme est requise pendant de longues années par les soins qu'elle doit donner aux enfants, de sorte que le processus de différenciation des sexes est plus marqué dans l'espèce humaine que dans d'autres espèces animales. Selon Moebius,« la Nature a doté la femme de tous les attributs utiles à sa destinée et lui a refusé les facultés spirituelles et intellectuelles de l’homme» ; pour cet auteur, «la procréation et le soin apporté aux enfants» constituent le but ultime de l'existence féminine.
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