vignette|La sonde spatiale s'écrase sur la Lune à une centaine de kilomètres du site d'atterrissage d'Apollo 15 (en haut à droite sur cette carte). vignette|Le lanceur et la sonde spatiale Luna 2 contenaient trois de ces sphères en acier inoxydable portant les inscriptions « СССР январь 1959 » (« URSS janvier 1959 ») qui devaient être libérées sur le sol lunaire. Luna 2 (ou Lunik 2 ou Objet 00114) est une sonde spatiale soviétique lancée en 1959 vers la Lune. Elle est développée au tout début de l'ère spatiale dans un contexte de compétition intense avec les États-Unis. C'est le premier engin spatial à entrer en contact avec un autre corps céleste. Luna 2 marque le début de l'exploration du Système solaire par des engins spatiaux. Le lancement du premier satellite artificiel, Spoutnik 1 par le missile balistique intercontinental soviétique R-7 Semiorka a lieu en . Mais dès 1955, le futur responsable du programme spatial soviétique, Sergueï Korolev, envisage d'utiliser cette fusée pour lancer une sonde spatiale vers la Lune. Il suffit, selon ses calculs, d'ajouter un étage supplémentaire au missile pour atteindre la vitesse de libération de l'attraction terrestre ( contre pour une satellisation en orbite basse) et lancer un engin spatial de quelques centaines de kilogrammes vers notre satellite naturel. Après le succès retentissant de Spoutnik 1, Korolev crée au sein de son bureau d'études, l'OKB-1, trois nouvelles entités dédiées respectivement aux satellites de télécommunications, aux missions habitées et aux sondes spatiales lunaires. Cette dernière structure est placée sous la responsabilité de Mikhail Tikhonravov et de Gleb Maximov. Par ailleurs, un programme comportant une série de missions lunaires aux difficultés croissantes est élaboré par l'académicien soviétique Mstislav Keldych. Ce plan prévoit : un premier vol (Ye-1) consistant à envoyer un engin s'écraser sur la Lune ; une mission de photographie de la face cachée de la Lune (Ye-2) ; une mission consistant à faire exploser une bombe nucléaire sur la surface de la Lune pour prouver de manière irréfutable que la sonde a atteint notre satellite naturel (Ye-3).