Vanguard 1 est le deuxième satellite artificiel lancé par les États-Unis et le premier lancement réussi dans le cadre du programme Vanguard. Vanguard 1 est un petit satellite () placé en orbite terrestre le . Conçu pour tester les capacités du lanceur Vanguard, il devait également étudier les effets de l'environnement spatial sur un satellite et ses systèmes. Il était également construit pour étudier la haute atmosphère et obtenir des données géodésiques sur le globe terrestre. C'est le premier satellite à utiliser l'énergie de cellules photovoltaïques. Le satellite était une sphère d’aluminium de 1,47 kg et de 16,5 cm de diamètre. Un cylindre garni de boucliers thermiques montés à l'intérieur de la sphère contenait la charge utile de l'instrument. Il contenait un ensemble de piles au mercure, un émetteur de télémesure de 10 mW et de 108 MHz alimenté par les piles au mercure et un émetteur de balise Minitrack de 5 mW et de 108 MHz, fourni en électricité par six cellules photovoltaïques montées sur le corps du satellite. Les cellules étaient en silicium monocristallin et produisaient au total environ 1 watt avec une efficacité de 10% à 28 °C. Six antennes en alliage d'aluminium, actionnées par ressort, de 30 cm de long et de 0,8 cm de diamètre dépassaient de la sphère. Les émetteurs étaient principalement utilisés pour l'acquisition de données techniques et de suivi (poursuite). Le satellite Vanguard avait également deux thermistances qui mesurent la température intérieure pendant 16 jours afin de suivre l'efficacité de la protection thermique. Le premier émetteur cesse d'émettre en , le second émet jusqu'en mai 1964 (dernier signal reçu : Quito, Équateur). Un dispositif de séparation cylindrique maintient la sphère attachée au troisième étage avant son déploiement. Lors du déploiement, une sangle retenant le satellite en place est relâchée et trois ressorts séparent le satellite du cylindre et du troisième étage à une vitesse relative d'environ 0,3 m/s. Vanguard est la désignation utilisée à la fois pour le lanceur et le satellite.
Christophe Moser, Volker Günter Zagolla, Damien Claude-Marie Loterie