Léon Dion (Saint-Arsène, — Sillery (Québec), ) est un politologue québécois né à Saint-Arsène de Rivière-du-Loup.
Il a fondé le département de science politique de l'Université Laval avec Gérard Bergeron et Maurice Tremblay en 1954. Il fut le recherchiste principal de la Commission sur le bilinguisme et le biculturalisme présidé par André Laurendeau et Davidson Dunton.
Fédéraliste convaincu pendant la grande partie de sa carrière académique, il exprima de sérieuses craintes pour l'unité canadienne à la suite de l'échec de l'accord du lac Meech. Il se caractérisa alors comme un "fédéraliste fatigué" et déclara que l'on ne pouvait négocier avec le Canada anglais qu'en lui tenant "un couteau à la gorge".
Consulté à maintes reprises par plusieurs politiciens québécois, au premier rang desquels figure Robert Bourassa, il a acquis le surnom de "confesseur".
Il est mort subitement en à l'âge de 74 ans, deux mois avant son , en se noyant dans la piscine familiale. Il est le père de cinq enfants dont l'ancien Ministre des Affaires étrangères du Canada et ancien chef libéral Stéphane Dion et l'époux de Denyse Kormann, décédée le .
Le mercredi , la rue Léon-Dion est nommée en son honneur.
1965 - Prix de l'Académie française, Les groupes et le pouvoir politique aux États-Unis
1970 - Membre de la Société royale du Canada
1971 - Doctorat honoris causa en droit de l'Université Queen's
1972 - Membre de l'Académie des sciences morales et politiques
1977 - Prix Léon-Gérin
1983 - Prix Arthur-Buies décerné lors du Salon du livre à Rimouski
1985 - Prix Esdras-Minville
1986 - Médaille Gloire de l'Escolle
1990 - Prix Marcel-Vincent
1990 - Officier de l'Ordre national du Québec
1993 - Prix du Gouverneur général
1996 - Officier de l'Ordre du Canada
« Je n'hésiterai pas à m'engager dans la voie de l'indépendance, si la preuve est faite qu'il n'y a pas de sécurité constitutionnelle pour le français dans la fédération canadienne. »
« Depuis 1763, nous n’avons plus d’Histoire, sinon celle, à réfraction, que nos conquérants veulent bien nous laisser vivre, pour nous calmer.