Marcel Gauchet | EPFL Graph Search

Marcel Gauchet, né en 1946 à Poilley (Manche), est un historien et sociologue français. Disciple de Claude Lefort, il est d'abord proche du marxisme antistalinien et engagé à gauche avant de développer une oeuvre influencée par la philosophie politique libérale. Il se distingue par ses travaux sur la religion, les droits de l'homme, la démocratie et l'histoire, et par la popularisation de certaines de ses formules, comme la « fracture sociale » ou le « désenchantement du monde », empruntée à Max Weber. Directeur d’études émérite à l’École des hautes études en sciences sociales (Centre de recherches politiques Raymond Aron), il a été rédacteur en chef de la revue Le Débat (Gallimard), l'une des principales revues intellectuelles françaises, qu'il a fondée avec Pierre Nora en 1980 et qui a disparu en 2020. Fils d'un cantonnier gaulliste et d'une couturière catholique, Marcel Gauchet reçoit une éducation religieuse (il est servant d'autel) mais aussi républicaine à l'école publique. En 1961, il entre à l’école normale d’instituteurs de Saint-Lô, puis suit une formation de professeur des collèges. En 1962, il rencontre Didier Anger, membre actif de l'École émancipée qui l'introduit auprès des antistaliniens . Il découvre la revue Socialisme ou barbarie. Son premier acte militant intervient lors de l'affaire de la station de métro Charonne. Il intègre ensuite le lycée Henri-IV à Paris afin de préparer le concours d’entrée à l’École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud, mais ne s'y sent pas à son aise et revient enseigner dans la Manche. Il reprend des études universitaires. Sous la direction de Claude Lefort, son professeur à l’université de Caen de 1966 à 1971, il rédige un mémoire de DES sur Freud et Lacan. Claude Lefort l'oriente vers la philosophie politique qui l'amène à préparer trois licences en parallèle : philosophie, histoire et sociologie. Il essaye de se détacher de l'analyse marxiste qui influence encore beaucoup Claude Lefort. À Caen, Jean-Pierre Le Goff et Alain Caillé sont ses condisciples.

Rhodanie urbaine. Genève 2019-2020

Pascal Pierre Michon, Clément Cattin, Sara Sonia Formery Regazzoni

IMAGINER UN NOUVEAU QUARTIER FLUVIAL A l’heure d’une convergence inédite entre les objectifs de densification à l’intérieur du milieu bâti, de transition écologique et de maîtrise des risques en matière de zones inondables, s’ouvre une ère de réconciliation entre le fleuve et les territoires urbains qu’il traverse. Dans ce contexte, des sites peu valorisés jusqu’à aujourd’hui se révèlent particulièrement propices à la régénération urbaine et à la création de nouveaux quartiers durables. Au-delà des questions propres aux mesures techniques et paysagères liées à la protection contre les crues et à la mutation des activités industrielles, de multiples enjeux urbanistiques et architecturaux questionnent la démarche projectuelle à adopter pour le développement de ces nouveaux quartiers fluviaux. Localisé dans le quartier de la Jonction à Genève, le site retenu pour l’atelier RHODANIE URBAINE 2019-2020 abrite actuellement un dépôt des Transports publics genevois, dont l’emplacement est amené à être questionné dans les prochaines décennies. Secteur singulier de l’agglomération genevoise situé à la confluence du Rhône et de l’Arve, ce quartier constitue un espace particulièrement stratégique pour tisser de nouveaux liens entre la cité et son fleuve. Par une approche multi-scalaire - du projet urbain au détail constructif - l’atelier a permis de faire émerger une quinzaine de visions distinctes, qui mettent en évidence le fort potentiel d’évolution des lieux. Grâce à l’engagement des étudiants et à l’apport enrichissant de multiples intervenants, les résultats obtenus ont pu répondre à un double objectif. D’un point de vue urbanistique, la diversité des solutions proposées nourrit les réflexions sur le caractère spécifique des quartiers fluviaux en transition. D’un point de vue didactique, la démarche a favorisé l’émergence chez chaque étudiant d’un savoir structuré qui, en tant qu’ossature pour la pensée, permettra d’accueillir de multiples autres connaissances académiques et professionnelles.

2020

Du western au film de zombie: paysages et désenchantement du Monde

Manoug Jérémie Borzakian

Les westerns "classiques et leurs paysages ont participé à la diffusion du mythe de l'Ouest. Cette célébration de l'espace nord-américain s'est ensuite chargée de doutes, avant que les films de zombies ne prolongent cette critique radicale de la société états-unienne. Le paysage dans les films de zombies questionne le rapport changeant des sociétés occidentales à leur environnement, allant jusqu'à remettre en cause la notion même de paysage (naturel) via une "désocialisation" de l'espace géographique.

2013

Processus participatifs de décision au service du développement territorial : conditions d'engagement et implications pour les médiateurs territoriaux

Luc Vodoz, Laurent Thévoz

Après avoir présenté les caractéristiques spécifiques des processus participatifs de décision liés à des politiques ou projets territoriaux, l'article analyse les conditions et modalités de l'intervention de médiateurs pour accompagner efficacement de tels processus

L'Harmattan2008