thumb|Le royaume indo-parthe au cours de son extension
thumb|L'implantation maximale du royaume indo-parthe en Inde (en orange)
Le royaume indo-parthe, de 19 EC à 226, a été dirigé par la dynastie Gondopharide et par d'autres dirigeants issus d'un groupe de « rois » d'Asie centrale qui ont régné sur une partie de l'actuel Afghanistan, du Pakistan et du nord-ouest de l'Inde au cours du ou juste avant le . Sur la majeure partie de leur courte histoire, les Gondopharides ont tenu Taxila (dans l'actuelle province du Pendjab au Pakistan) comme leur lieu de résidence, mais au cours de leurs dernières années d'existence cette capitale s'est déplacée entre Kaboul et Peshawar. Ces rois ont traditionnellement été appelés indo-parthes, car leur monnaie s'est souvent inspirée de celles de la dynastie des Arsacides. Mais ils appartenaient probablement à un plus large groupe de tribus iraniennes qui vivaient à l'est des Parthes. Par ailleurs il n'y a aucune preuve que tous les rois qui prirent le titre de Gondopharès, qui signifie « Porte de la Gloire », aient eu le moindre lien avec le premier Gondopharès.
Gondopharès Ier
Cinq ans après son apparition au Kapiça Gondopharès a d'abord conquis le Sistan, aujourd'hui dans l'Est de l'Iran. Il est alors probablement vassal ou lié à la famille des Apracarajas. Autour de 20-10 avant l'ère commune (AEC) il a conquis de vastes territoires dans l'ancien royaume indo-scythe, peut-être après la mort du grand souverain que fut , « roi » des Indo-Scythes du Gandhara. Il a régné sur l'Arachosie, le Sistan, le Sind, le Pendjab et la vallée de Kaboul, mais il ne semble pas avoir occupé de territoire au-delà de l'est du Pendjab. Gondopharès se faisait appeler « roi des rois », un titre parthe qui dans son cas reflète correctement ce que l'empire indo-parthe était : un cadre souple dans lequel un certain nombre de petits dynastes maintenaient leur position, probablement en échange de leur reconnaissance par Gondopharès et ses successeurs.