Il existe de nombreuses définitions du crime politique. Celle de Beirne et Messerschmidt semble faire consensus. Selon cette définition, le terme crime politique s’applique à la fois aux crimes contre l’État, c’est-à-dire des violations de lois ayant pour but de modifier un contexte social, ainsi qu’aux crimes commis par l’État, à la fois domestiques, soit des violations de lois et actes contraires à l’éthique commis par des agents et des organismes de l’État et se produisant à l’intérieur d’un pays particulier, et internationaux, se produisant en dehors du pays en question.
Les juristes distinguent les crimes politiques en examinant leur contexte, c’est-à-dire leurs motifs, leurs auteurs et leurs affiliations, leurs cibles, ainsi que leurs effets. Un crime politique contre l’État est commis avec une intention ou une motivation politique ou idéologique de nuire à l’État, tandis qu’un crime par l’État consiste en une action illégale perpétrée par un gouvernement dans le but de minimiser ou éliminer les menaces à son pouvoir.
La conceptualisation du crime politique porte à ambiguïté, car tous les experts n'en donnent pas une même définition. Ils ne s’entendent pas sur une définition claire et nette, c’est donc un concept flou. La complexité avec ce concept est qu’il peut y avoir plusieurs appellations différentes. On peut autant l’appeler un délit politique qu’une infraction politique ainsi qu’un crime politique. Ces trois termes veulent dire la même chose. Le crime politique a plusieurs sous-sections, elle peut autant toucher les coups d’État que les attentats et que les assassinats, ce terme est vaste et touche plusieurs autres concepts définis.
Malgré le fait que cette source date, elle est intéressante à analyser et sa définition semble la plus complète pour comprendre le concept du crime politique. Selon le sociologue Henri Lévy-Bruhl, ce concept est trop incertain pour y donner une définition claire, car le tout dépend de chaque État.