Le théâtre de l'absurde est un courant théâtral apparu au à l'époque de la Seconde Guerre mondiale qui se caractérise par une rupture totale avec des genres plus classiques tels que la tragédie, la comédie ou la tragi-comédie. Cette rupture se traduit par exemple par un manque total de continuité dans les actions ou l'absence d'histoire, comme dans La Cantatrice chauve d'Eugène Ionesco. C'est un genre traitant fréquemment de l'absurdité de l'Homme et de la vie. L'origine de ce mouvement est sans conteste essentiellement liée à la chute de l’humanisme et au traumatisme causé par la Seconde Guerre mondiale. Si ce mouvement littéraire s'est inspiré des surréalistes et des dadaïstes, il est radicalement opposé au réalisme.
Certains auteurs ont cherché les origines de ces évolutions théâtrales dans les écrits théoriques d’Antonin Artaud, Le Théâtre et son double (1938), et dans la notion brechtienne de l’effet de distanciation (Verfremdungseffekt). Des auteurs comme Alfred Jarry, Guillaume Apollinaire ou Franz Kafka sont aussi considérés comme des influences voire des précurseurs du théâtre de l'absurde. L’apparente absurdité de la vie est un thème existentialiste que l’on trouvait chez Jean-Paul Sartre et Albert Camus. Mais Beckett ou Ionesco réfutaient toutes influences de courant philosophique. Pour Eugène Ionesco, , et Beckett affirmait : . À l'inverse, Jean-Paul Sartre ou Albert Camus utilisent dans leurs créations théâtrales les outils de la dramaturgie conventionnelle et développent leurs thèmes dans un ordre rationnel.
Le théâtre de l’absurde ne fut ni un mouvement ni une école, et tous les écrivains concernés étaient extrêmement individualistes et formaient un groupe hétérogène. Ce qu’ils avaient en commun, cependant, résidait dans une remise en cause du théâtre occidental pour son adhésion à la caractérisation psychologique, à une structure cohérente, une intrigue et la confiance dans la communication par le dialogue.
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vignette|droite|Le théâtre de Taormina, vision que donne Gustav Klimt du théâtre grec antique (le théâtre de Taormine). vignette|En attendant Godot, texte de Samuel Beckett, mise en scène de Otomar Krejča. Festival d'Avignon, 1978. Rufus (Estragon) et Georges Wilson (Vladimir). Photographie de Fernand Michaud. Le théâtre () est à la fois l'art de la représentation d'un drame ou d'une comédie, un genre littéraire particulier, et l'édifice dans lequel se déroulent les spectacles de théâtre. On parle aussi de genre dramatique.
Une pièce de théâtre est une œuvre destinée à être jouée durant une représentation théâtrale, la plupart du temps écrite selon des règles de la littérature dramatique. Dans ce but, le texte est essentiellement constitué de dialogues entre les personnages, ainsi que, le cas échéant, d'indications concernant la mise en scène, les didascalies : décor, localisation géographique, ambiance lumineuse et sonore, gestuelle des personnages (avec des cas limites puisque certaines pièces sont composées sans dialogue verbal, par exemple les Actes sans paroles de Samuel Beckett).
La Nausée est un roman philosophique et partiellement autofictionnel de Jean-Paul Sartre, publié en 1938. C'est avec ce premier roman que Sartre obtient une renommée qui s'avérera grandissante. En 1950, ce roman est inclus dans la liste du Grand prix des Meilleurs romans du demi-siècle. Antoine Roquentin, célibataire d'environ trente-cinq ans, vit seul à Bouville, cité imaginaire qui rappelle Le Havre.