En sémantique et en pragmatique, le terme augmentatif désigne un mot formé à partir d’un autre mot, le premier exprimant, en principe, en fonction de la nature du mot base, les dimensions plus grandes (pour les noms), le degré plus élevé de manifestation de la caractéristique (pour les adjectifs) ou l’intensité plus grande de l’action (pour les verbes) qu’exprime le mot base. En tant qu’adjectif, le terme qualifie le procédé par lequel se forme un mot augmentatif. Le contraire d’un tel mot et d’un tel procédé est désigné par le terme « diminutif ».
Les parties du discours dans lesquelles se forment des augmentatifs et leur poids dans celles-ci dépend de la langue donnée. En français, par exemple, il y a seulement des noms et des adjectifs augmentatifs, mais en BCMS il y a aussi de tels verbes et adverbes. De même, certaines langues sont plus riches en augmentatifs que d’autres, par exemple le BCMS par rapport au français.
En général, les augmentatifs se forment par dérivation avec des suffixes et des préfixes. Certains affixes en forment dans plusieurs parties du discours, et certains mots peuvent devenir des augmentatifs avec un affixe ou un autre.
En français il y a relativement peu de suffixes augmentatifs et les mots qu’ils forment sont relativement peu nombreux.
Le suffixe -asse se trouve, par exemple, dans des noms et des adjectifs tirés de bases variées : lavasse (< laver), paperasse (< papier), hommasse (< homme), fadasse (< fade).
Le suffixe -on se trouve surtout dans des noms empruntés à l’italien ou influencés par l’italien, dont le caractère dérivé de mots qui expriment quelque chose de plus réduit est visible en français aussi, ex. ballon (< balle), million (< mille), médaillon (< médaille). Ce suffixe a aussi des formes élargies, par exemple -eton dans l’augmentatif gueuleton (< gueule) formé en français.
Le suffixe -issime emprunté au latin ou à l’italien forme des adjectifs tel que richissime.