La scénographie, du grec σκηνη (skēnē) « scène » et γραφειν (graphein) « écrire », désigne aujourd'hui l’étude de l'art de la scène par des moyens techniques de mouvements ordonnés et scéniques. À partir de ce qui est identifiable par le public, considérant les caractéristiques de la matière, le scénographe est celui qui compose avec des volumes, des objets, des couleurs, des lumières, et des textures. Au théâtre, l’incursion de la scénographie est l’élément qui distingue le scénographe du décorateur et fonde sa pratique. La conception d’un espace scénique est rendue libre par le fait qu’il n’ait plus à être une représentation de l’existant. Une scénographie ne copie pas une forme du réel, elle a une valeur autant métaphorique que visuelle. Cette métaphore possède parfois ses propres règles, miroir exact ou image inversée dans les cas les plus extrêmes de ce qu'elle illustre, elle peut amener un surplus de sens (redondance ou hyperthéâtralité), en tout cas ouvre les possibilités de réception sensible de la pièce et les multiplie. Le rapport est fort et la frontière très mince entre celui qui dirige les acteurs (le metteur en scène) et celui qui les situe (le scénographe). La profession de scénographe s'étend maintenant au commerce dans le cadre d'une vitrine, d'une salle d’exposition. C'est de la scénographie vitrine, un scénographe vitrine, met en scène les produits dans un espace aux moyens de décors, de lumière... Les Grecs utilisaient une scénographie complexe, l’édifice, ou le théâtre dans lequel ils jouaient dictant aussi l’espace et le jeu des comédiens. Le chœur, au centre sur l’orchestra, s’interrogeait et répondait aux questions intérieures du public par des stances, généralement chantées et les comédiens prenaient place derrière sur le proskenion. Un grand mur, la skéné derrière lequel se trouvaient les coulisses, ouvrait généralement sur trois portes et s’élevait derrière le proskenion. Cette scénographie servait presque toutes les pièces qui étaient jouées à l’époque.