Un korban (hébreu קרבן, au pluriel קרבנות – korbanot –, de la racine קרב – qrv –, signifiant « approcher, apporter ») est une offrande rituelle décrite et prescrite dans la Torah centrale pour le culte du sanctuaire. Elles étaient « apportées » par les Israélites au cohen, le « prêtre » lévite. Bien qu'on rende généralement le terme par « sacrifice », il recouvre en fait une notion toute différente.
Il existait divers types de korbanot, de différentes natures et de différentes fonctions. Il s'agissait le plus souvent d'animaux de menu ou de gros bétail qui étaient abattus rituellement avant d'être cuits et consommés par la personne qui apportait l'offrande, à l'exception de parts qui revenaient de droit au cohen, et d'autres qui, étant interdites à la consommation, étaient brûlées sur l'autel (mizbea'h). L'offrande était parfois entièrement brûlée sur l'autel.
À défaut de taureau ou de mouton, on pouvait offrir des tourterelles, des pigeons, de la farine, de l'encens, les prémices de la récolte, de la pâte, etc.
La Torah décrit diverses offrandes pour diverses occasions avec de nombreux détails. Le rite fut observé par les Juifs jusqu'à la destruction du Second Temple en 70 après J.-C. et par les Samaritains jusqu'à la chute du Temple de Garizim. Ceux-ci continuent toutefois la pratique du korban pessa'h – offrande de l'agneau pascal –, que les Juifs ont abandonnée jusqu'à la réinstauration espérée du Troisième Temple.
Les korbanot et leur nature occupent toujours une place importante dans la théologie juive, ainsi que dans le rituel et la loi religieuse, particulièrement dans le judaïsme orthodoxe.
Des offrandes à Dieu apparaissent dès la première parasha hebdomadaire du Livre de Bereshit. Toutefois, bien que les différentes offrandes émaillent le texte, il n'est pas question de korbanot mais de mena'hot, de olot de ma'asser, de zeva'him, etc.