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L'hypersensibilité, en psychologie, est une sensibilité plus haute que la moyenne, provisoirement ou durablement, pouvant être vécue avec difficulté par la personne concernée elle-même ou perçue comme « exagérée », voire « extrême », par son entourage. Dans le registre sensoriel, l’hypersensibilité peut concerner un seul ou plusieurs des sens du système sensoriel. Cette notion renvoie à un tempérament, à une caractéristique individuelle qui permet d'identifier un ensemble clinique défini en 1996 par Elaine Aron. L'autrice revisite, par le biais d'études empiriques, le concept de « sensibilité innée » introduite en 1913 par Carl Gustav Jung. Selon une revue d'étude (2012) basée sur les recherches qui ont suivi, les « individus hautement sensibles » représenteraient entre 10 et 35 % de la population. Les caractéristiques de cet ensemble découlent d'une plus forte réactivité à une même stimulation, ce qui a des aspects positifs et des aspects négatifs, comme une sensibilité accrue à la peur. Le terme « individu hautement sensible » est ici traduit par « hypersensible ». D'autres traductions rencontrées sont « hautement sensible » ou « à sensibilité élevée ». Saverio Tomasella propose d'utiliser les termes « ultrasensible » et « ultrasensibilité », censés se départir de la connotation péjorative d'excès. Une même personne (avec autisme par exemple) peut être à la fois hyposensible à certains stimuli ( température de l'eau, avec brûlures possibles), et présenter une hypersensiblilité très marquée pour d'autres stimuli (typiquement : au bruit, à l'agitation, et à la promiscuité, trois facteurs souvent liés à la vie collective). Cette co-existence entre hyper- et l’hyposensibilité (pour des modalités sensorielles différentes) chez un même individu semble fréquente chez les autistes : Une étude de 1997 basée sur 200 enfants diagnostiqués avec un TSA concluait que 39% d’entre eux étaient hyposensibles, 19% hypersensibles et 36% à la fois hypo- et hypersensibles (selon les sens considérés).
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