JoséphismeLe joséphisme (mot qui vient de l'empereur ) désigne, dans le Saint-Empire romain, la subordination systématique des affaires sociales à l'administration de l'État d'après les principes de la raison, tels qu'on les comprenait à l'époque des Lumières. On distingue le joséphisme au sens large, qui concerne toute la vie sociale, et le joséphisme au sens plus étroit qui est une façon pour l'État de placer la religion et les Églises sous son contrôle. Le mot d'ordre de Joseph II était : « Tout pour le peuple ; rien par le peuple ».
UltramontanismeL'« ultramontanisme » désigne les tendances romaines au sein de l'Église catholique qui affirment la primauté spirituelle et juridictionnelle du pape sur le pouvoir politique et donc la subordination de l'autorité civile à l'autorité ecclésiastique. Apparu pour la première fois en 1690, le terme (ainsi que l'adjectif italien ultramontano) est un emprunt au latin médiéval ultramontanus , signifiant , donc , c'est-à-dire en Italie, plus précisément à Rome.
GallicanismeLe gallicanisme est une doctrine religieuse et politique française, mise en place sous l'Ancien Régime, qui cherche à organiser l'Église catholique du royaume de France, de façon autonome par rapport au pape. À partir du et surtout au , un courant de pensée contradictoire se développe : l'ultramontanisme, qui vise à faire reconnaître l'infaillibilité pontificale et affaiblit la doctrine gallicane. À la suite de la loi de séparation des Églises et de l'État, votée en 1905, la doctrine gallicane n'est plus une idéologie politique.
Kulturkampfvignette|Modus vivendi, caricature de Wilhelm Scholz dans le Kladderadatsch, -15 du 18 mars 1878 : le pape et le chancelier veulent tous deux se faire lécher les bottes par l’autre, mais le souverain pontife demande à ne pas être dérangé et Bismarck en fait autant. Le Kulturkampf , ou « combat pour la civilisation », est une politique religieuse menée par le chancelier de l'Empire allemand, Otto von Bismarck, destinée à rompre les liens entre Rome et l’Église catholique d'Allemagne et à placer celle-ci ― perçue comme une menace à l'unité nationale ― sous la tutelle de l'État.