La bataille de Stiklestad (Stiklarstaðir en vieux norrois), l'une des batailles les plus célèbres de l'histoire de Norvège, prit place le .
Elle est l'une des étapes du processus de christianisation de la Norvège puisqu'elle opposa le sud chrétien, mené par Olaf II de Norvège au nord païen. Olaf y trouva la mort, ce qui lui valut plus tard de devenir un saint.
Dès le début de son règne, Olaf II avait entrepris de convertir, parfois de force, son peuple au christianisme.
Ceci bien sûr n'alla pas sans heurts. Bientôt, une guerre civile éclata. Les chefs païens (notamment les jarls de Lade ou ladejarls), avec l'aide de Knut le Grand,
roi du Danemark, réussirent à déposer Olaf en 1028. Celui-ci n'eut d'autre choix que de s'exiler en Rus' de Kiev à Novgorod.
En 1029, le dernier ladejarl meurt noyé. Olaf décide donc de reconquérir son trône. À la tête d'une armée de , ce dernier traverse la Suède et passe en Norvège par les montagnes de Verdal, à 80 kilomètres au nord de Trondheim puis arrivent non loin de Stiklestad, à une ferme nommée Sul, située dans la partie basse de la vallée. C'est alors qu'il se trouve face à une armée d'environ , pour la plupart des paysans.
La bataille, racontée en détail par Snorri Sturluson dans sa Heimskringla, dure toute la journée du 29 juillet.
À la fin du jour, l'armée d'Olaf est défaite, surpassée en nombre par l'ennemi. Son demi-frère Harald grièvement blessé réussit à s'enfuir. Lui-même, blessé par trois fois, succombe plus tard dans la soirée.
Son corps est ensuite emporté et enterré à Nidaros (aujourd'hui Trondheim). La tradition veut que la cathédrale de Nidaros (dont la construction commença une quarantaine d'années plus tard) ait été bâtie à l'emplacement de sa tombe.
Environ une année plus tard, en août 1031, Olaf II est canonisé et son culte s'étend immédiatement. Il devient le saint patron de la Norvège.
En 1901, le poète rédigea une œuvre intitulée Tord Foleson, évoquant le porte-étendard du roi Olaf dans la bataille.