vignette|349x349px|Lois pénalisant le blasphème dans le monde :
La notion de blasphème désigne à l'origine le fait de « parler mal de quelqu'un, injurier, calomnier » ; elle prend progressivement un sens plus restreint pour ne plus concerner que l'injure appliquée au fait religieux. Ainsi, le dictionnaire Larousse définit le blasphème comme . La difficulté de cette notion tient à la multiplicité de ses définitions au cours du temps et suivant la géographie ; le blasphème peut être vu comme une construction historique à variétés multiples.
La France sera le premier État à abolir le délit de blasphème du Code pénal le 25 septembre 1791 lors de la Révolution Française mais il restera persistant dans divers textes ; le délit de blasphème inscrit dans le Code d'Alsace-Moselle ne sera abrogé qu'en 2017.
Selon les époques et les régions du monde, le blasphème dans son acception religieuse a pu être toléré ou réprimé. En 2020, la situation varie fortement d'un pays à l'autre. Ainsi, certains pays n'ont jamais pénalisé le blasphème (exemples : États-Unis, Chine, Japon) ou ont aboli leurs lois sur les propos blasphématoires (exemples : France, Canada, pays scandinaves), tandis que d'autres appliquent encore une législation pénalisant les blasphémateurs, par des sanctions allant de la simple amende (exemples : Italie, Autriche, Brésil) jusqu'à la peine de mort (exemples : Afghanistan, Brunei, Mauritanie, Nigeria, Iran, Pakistan, Somalie, Arabie saoudite), en passant par diverses peines d'emprisonnement (exemples : Allemagne, Russie, Inde, Égypte).
vignette|redresse|Du blasphème, gravure dont l'original est attribué à Albrecht Dürer, in La Nef des fous de Brant, 1494.
Le terme « blasphème » vient du latin blasphemia, lui-même emprunté au grec βλασφημία, blasphemia substantif correspondant au verbe βλασφημέω, qui signifie « parler mal de quelqu'un, attenter à la réputation, injurier, calomnier ». Le second élément de ces deux mots se retrouve dans le substantif φήμη, phêmê (« parole, discours »).