L'incident du Général Sherman, ou bataille de la porte de Keupsa, fait référence à la destruction d'un navire de la marine marchande américaine qui visitait la Corée en 1866. C'est un événement qui a accéléré la fin de l'isolationnisme coréen au . Après avoir passé la porte de Keupsa sans la permission des Coréens, le navire marchand américain a été attaqué et a dû se défendre pendant plusieurs jours avant d'être détruit.
Au milieu du , les nations européennes et les États-Unis étaient désireux d'ouvrir de nouveaux marchés en Asie, et ont ainsi commencé à établir des liaisons commerciales en Chine et en Asie du Sud-Est. Le Japon fut également ouvert au commerce après que le commodore Matthew Perry fut entré dans le port d'Uraga près d'Edo (actuelle Tokyo) le , et sous la menace de la force, le Japon signa la convention de Kanagawa en 1854. Dès 1832, l'ouverture de la Corée fut envisagée par le capitaine du , Edmund Roberts, pourtant en 1844 un projet du congrès des États-Unis fut abandonné pour manque d'intérêt.
Le premier contact entre les États-Unis et la Corée ne fut pas tout hostile, en 1853, l', une canonnière américaine, visita Pusan pendant 10 jours et eut un contact aimable avec les fonctionnaires coréens locaux. Plusieurs Américains qui ont échoué en Corée après des naufrages entre 1855 et 1865 ont été bien traités et envoyés en Chine pour être rapatriés. Cependant, la Cour de la dynastie Joseon se rendait bien compte de la colonisation en cours de la Chine et des guerres de l'opium et maintenait une stricte politique isolationniste.
Déterminée à ouvrir la Corée au commerce international, la compagnie commerciale britannique Meadows and Co., basée à Tientsin (actuelle Tianjin), en Chine, a envoyé le général Sherman (baptisé en l'honneur de William Tecumseh Sherman) dans les eaux coréennes afin d'essayer de rencontrer les responsables coréens pour commencer les négociations d'un traité commercial. Un vapeur de devait apporter une cargaison de coton, d'étain, et de verre et fut également fortement armé.