vignette|Partition de la Rhapsodie pour alto (1870) La Rhapsodie pour alto (Rhapsodie für eine Altstimme, Männerchor und Orchester), op. 53, est une œuvre pour contralto, chœur d'hommes et orchestre composée en 1869 par Johannes Brahms d'après un poème de Goethe, . vignette|Johannes Brahms vers 1872 Brahms composa la Rhapsodie pour alto en 1869 afin de l'offrir en cadeau de mariage à la fille de Robert et Clara Schumann, Julie (1845-1872). Il choisit de mettre en musique un passage d'un texte de Goethe, (« Voyage dans le Harz en hiver »), écrit en 1777 : les strophes 5, 6 et 7. L'extrait retenu par Brahms évoque dans ses deux premières sections la détresse d'un vagabond solitaire et misanthrope. La troisième et ultime strophe exprime une prière pour qu'un esprit céleste allège sa douleur. Dans cette dernière partie, la Rhapsodie s'apparente au Requiem allemand, composé un an plus tôt. La partition fut publiée en 1870 par la maison N. Simrock, l'éditeur habituel de Brahms. L'œuvre se divise en trois parties correspondant à chacune des trois strophes : Adagio. Dans la tonalité d'ut mineur et sur la mesure à 3/2, la soliste est accompagnée par l'orchestre. Poco andante. La tonalité et l'orchestration restent identiques mais la mesure passe à 6/4. Adagio. La tonalité devient celle d'ut majeur, et la mesure passe à 4/4, pendant que le chœur masculin rejoint la contralto et l'orchestre. Cette structure se situe dans la tradition de la cantate baroque, avec le récitatif d'ouverture, l'aria en solo et le finale avec chœur. L'orchestration est classique : flûtes, hautbois, clarinettes, bassons, deux cors et cordes. La durée totale d'exécution de la Rhapsodie est en général d'une douzaine de minutes. vignette|Portrait de Goethe en 1779, par vignette|Portrait de Pauline Viardot par Carl Timoleon von Neff La Rhapsodie connut une avant-première le , pour la « couturière » de la première saison orchestrale de Karlsruhe. La cantatrice Amalia Boni chanta la partie contralto sous la direction d'Hermann Levi, mais sans chœur d'hommes.
Yves Weinand, Christopher Werner Matthias Robeller