La légitimation, en sociologie, est le fait d'accorder de la légitimité à un acte, un processus fonction d'un protocole, une discipline ou une idéologie, ce qui le rend acceptable dans le débat public plus large. Le pouvoir est habituellement légitimé à travers l'autorité. Ainsi, un monarque absolu trouvait sa légitimité à travers le droit divin des rois. En droit, la légitimation d'une personne est la reconnaissance officielle de son statut particulier. En Suisse, par exemple, la reconnaissance officielle du statut des membres des missions permanentes et des fonctionnaires internationaux est appelée légitimation ; une carte de légitimation leur est alors fournie. En droit civil, pour l’état civil et en démographie, la légitimation est la reconnaissance d’un enfant non reconnu par son père biologique à sa naissance. L’ethnologie et la sociologie quand elles étudient les processus d’obéissance et/ou d'imposition, de domination ou de pouvoir (ou de servitude volontaire), distinguent souvent différents types de légitimation, selon qu’elles se basent sur des arguments présentés comme relevant de la : légitimité traditionnelle/religieuse ; légitimité rationnelle ; légitimité légale ; légitimité « charismatique » Jusqu'à la Révolution française les enfants naturels pouvaient être légitimés par lettres de légitimation du roi sur demande de leur père ou à la suite du mariage subséquent de leurs parents. L’ordonnance du , entrée en vigueur le , a aboli la distinction entre enfants légitimes et enfants naturels. Avant cela, tous les enfants nés hors mariage « fussent-ils décédés » étaient soit légitimés de « plein droit » par le mariage subséquent de leurs père et mère, soit, si leur filiation n'était pas déjà établie, par voie de reconnaissance du père ou de la mère au moment de la célébration du mariage. En ce cas, l'officier de l'état civil qui procède à la célébration du mariage constate la reconnaissance et la légitimation dans un acte séparé (ancien article 331 du Code civil).