Énoncé | EPFL Graph Search

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Un énoncé est l'unité linguistique fondamentale de la plupart des analyses modernes en linguistique et en philosophie du langage. Il se distingue de l'acte d'énonciation, qui est le fait de produire un énoncé dans un cadre de communication précis. D'autre part, selon le sens que l'on donne à ce terme, on peut le distinguer d'une proposition logique, qui serait formulée par celui-ci : l'énoncé est alors partie du langage naturel, et l'on peut le reformuler dans un langage formel (par exemple en utilisant le calcul des prédicats). À l'inverse, l'énoncé se distingue d'une phrase grammaticale, en ce qu'il constituerait l'entité abstraite qui serait signifiée par cette phrase. La linguistique s'intéresse ainsi à l'énoncé en tant que tel, tandis que la linguistique pragmatique insiste sur l'acte d'énonciation. La linguistique s'intéresse aux structures du langage, tandis que la pragmatique insiste sur la parole singulière. La linguistique définit l'énoncé par contraste avec la phrase. Tandis que la signification de la phrase dépend de sa structure grammaticale, le sens de l'énoncé dépend des conditions d'énonciation. Ainsi, la phrase « il fait beau » conserve la même signification grammaticale quel que soit le contexte où elle est dite, qu'il fasse réellement beau ou non, que ce soit ironique ou non. Par contre, si je la prononce sur un ton ironique, l'énoncé de cette phrase ne sera pas « il fait beau », mais « il ne fait pas beau ! » : la phrase elle-même n'aura pas changé, mais son énoncé si. L'énoncé est donc relié, par des indicateurs déictiques (pronoms personnels, adverbes) à un contexte d'énonciation qui lui donne son sens, en fonction de la compréhension et de l'interprétation. Pour la philosophie du langage, l'énoncé est avant tout l'unité minimale de sens : il est ce qui est susceptible d'être vrai ou faux. De la plupart des analyses modernes, la linguistique ou la philosophie du langage est alors partie du langage naturel. Il faut dès lors établir le parallèle entre la proposition et l'énoncé, discuté dans l'analyse des syntagmes propositionnels.

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Publications associées (2)

Concepts associés (11)

Linguistique

La linguistique est une discipline scientifique s’intéressant à l’étude du langage. Elle n'est pas prescriptive mais descriptive. La prescription correspond à la norme, c'est-à-dire ce qui est jugé correct linguistiquement par les grammairiens. À l'inverse, la linguistique se contente de décrire la langue telle qu'elle est et non telle qu'elle devrait être. On trouve des témoignages de réflexions sur le langage dès l'Antiquité avec des philosophes comme Platon.

Énoncé

Mot

Un mot est une suite de sons ou de caractères graphiques formant une unité sémantique et pouvant être distingués par un séparateur, par exemple un blanc typographique à l'écrit. En linguistique, un mot est le plus petit élément pouvant être prononcé isolément avec un contenu sémantique ou pragmatique. « Mot » dérive du bas-latin muttum, substantif issu du verbe latin muttire. Ce verbe indique généralement la production d'un discours inarticulé et/ou incohérent : au sens propre, muttire, c'est dire « mu », grogner comme un bovin.

Integrating Language Identification to improve Multilingual Speech Recognition

Holger Caesar

The process of determining the language of a speech utterance is called Language Identification (LID). This task can be very challenging as it has to take into account various language-specific aspects, such as phonetic, phonotactic, vocabulary and grammar-related cues. In multilingual speech recognition we try to find the most likely word sequence that corresponds to an utterance where the language is not known a priori. This is a considerably harder task compared to monolingual speech recognition and it is common to use LID to estimate the current language. In this project we present two general approaches for LID and describe how to integrate them into multilingual speech recognizers. The first approach uses hierarchical multilayer perceptrons to estimate language posterior probabilities given the acoustics in combination with hidden Markov models. The second approach evaluates the output of a multilingual speech recognizer to determine the spoken language. The research is applied to the MediaParl speech corpus that was recorded at the Parliament of the canton of Valais, where people switch from Swiss French to Swiss German or vice versa. Our experiments show that, on that particular data set, LID can be used to significantly improve the performance of multilingual speech recognizers. We will also point out that ASR dependent LID approaches yield the best performance due to higher-level cues and that our systems perform much worse on non-native data

Idiap2012

Grounding is not Shared Understanding: Distinguishing Grounding at an Utterance and Knowledge Level

Mauro Cherubini, Jakko Van der Pol

This paper argues that for the study and facilitation of collaborative learning, existing theories of grounding such as that of Clark and Shaefer [5] cannot be applied without adjustments. When comparing collaborative learning and conversation, four dimensions can be identified where grounding at a knowledge level differs from the grounding at an utterance level. Firstly, the indirect access and the existence of a range of manifest meanings, poses the need for a notion of groundedness'. Secondly, we propose providing evidence in co-referenced actions' to be an important process as well as an additional marker to assess grounding. Thirdly, instead of simply repairing misunderstandings after they arise,

perspective taking' becomes a more prominent mechanism. Fourthly, effort into grounding is turned from needing to be minimised, into needing to be

optimised'.

2005