Le concept de massacre génocidaire, élaboré par , désigne des campagnes qui présentent un caractère génocidaire mais leur portée est plus restreinte que les génocides massifs comme celui des Tutsi au Rwanda. D'autres auteurs, comme , qui établit la même distinction, considèrent qu'un massacre génocidaire est un .
Dans son ouvrage Blood and Soil, Ben Kiernan déclare que les puissances impériales ont souvent commis des massacres génocidaires pour contrôler des minorités agitées dans leur empire. Il cite en exemple les actes de deux légions romaines, envoyées en Égypte en l'an 68 pour mater les Juifs qui se soulevaient à Alexandrie par solidarité avec ceux qui participaient à la première guerre judéo-romaine. Le gouverneur romain Tiberius Julius Alexander ordonne à deux légions de massacrer les habitants des quartiers juifs ; ce commandement se traduit en massacre de l'intégralité des personnes visées, quel que soit l'âge et le sexe. Après l'exécution de personnes, Tiberius Julius Alexander cède aux supplications des survivants et ordonne l'arrêt des tueries. Kiernan cite d'autres exemples : le , une dispute s'élève dans un train de pèlerins hindous avec les vendeurs et conduit à un incendie accidentel où périssent 59 personnes. Le lendemain et les jours suivants, les violences au Gujarat en 2002 entraînent le décès d'hindous et de musulmans.
Kiernan pense que certains massacres génocidaires sont menés contre des groupes qui n'entrent pas dans les critères de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, comme l'appartenance à un parti politique ou une classe sociale, néanmoins ces cas sont prévus dans les législations locales et dans les traités internationaux qui répriment les crimes contre l'humanité. Toutefois, Kiernan admet que les massacres contre des groupes qui ne sont pas cités dans la Convention de 1948 et dont les criminels n'ont pas délibérément voulu un génocide constituent une zone grise.
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Le génocide des Tutsis au Rwanda se déroule du au . Ce génocide s'inscrit historiquement dans un projet génocidaire latent depuis plusieurs décennies, à travers plusieurs phases de massacres de masse, et stratégiquement dans le refus du noyau dur de l'État rwandais de réintégrer les exilés tutsis, objet de la guerre civile rwandaise de 1990-1993. Cette guerre, débutée en 1990, opposait le gouvernement rwandais constitué de Hutus soutenu par la France par l'opération Noroît, au Front patriotique rwandais (FPR), accusé par les autorités de vouloir imposer, par la prise du pouvoir, le retour des Tutsis exilés dans leur pays.
Un génocide, dans son acception la plus répandue aujourd'hui dans la communauté académique, est un crime consistant en l'élimination concrète intentionnelle, totale ou partielle, d'un groupe national, ethnique ou encore religieux, en tant que tel, ce qui veut dire que des membres du groupe sont tués, brisés mentalement et physiquement, ou rendus incapables de procréer, en vue de rendre difficile ou impossible la vie du groupe ainsi réduit. Le génocide peut être perpétré par divers moyens, le plus répandu et le plus évident étant le meurtre collectif.