Concept

Génocide des Tutsis au Rwanda

Résumé
Le génocide des Tutsis au Rwanda se déroule du au . Ce génocide s'inscrit historiquement dans un projet génocidaire latent depuis plusieurs décennies, à travers plusieurs phases de massacres de masse, et stratégiquement dans le refus du noyau dur de l'État rwandais de réintégrer les exilés tutsis, objet de la guerre civile rwandaise de 1990-1993. Cette guerre, débutée en 1990, opposait le gouvernement rwandais constitué de Hutus soutenu par la France par l'opération Noroît, au Front patriotique rwandais (FPR), accusé par les autorités de vouloir imposer, par la prise du pouvoir, le retour des Tutsis exilés dans leur pays. Les accords d'Arusha, signés en août 1993, qui prévoyaient cette réintégration afin de mettre fin à la guerre, n'étaient encore que partiellement mis en œuvre à cause de la résistance du noyau dur du régime Habyarimana. L'assassinat du président rwandais le 6 avril 1994 déclenche le génocide des Tutsis par les extrémistes Hutu. La commission indépendante d’enquête sur les actions de l’organisation des Nations unies lors du génocide de 1994 au Rwanda estime qu'environ , en majorité tutsi, ont perdu la vie durant ces trois mois. Ceux qui parmi les Hutus se sont montrés solidaires des Tutsis ont été tués comme traîtres à la cause hutu. D'une durée de cent jours, ce fut le génocide le plus rapide de l'histoire et celui de plus grande ampleur quant au nombre de morts par jour. Il convient de souligner qu'un génocide n'est pas qualifié comme tel en raison du nombre de morts, mais sur une analyse juridique de critères définis à l'époque par la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide du de l'ONU. Cette convention définit qu'un génocide est « commis dans l'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel ». De ce fait, l'expression « génocide rwandais » ou en anglais « Rwandan genocide », souvent employée dans les médias et les discours, est considérée comme trop généraliste et polémique car elle masque le groupe ciblé, les Tutsis.
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