École ionienne (philosophie)L'école ionienne est une école de pensée de la Grèce antique, incluant l'École milésienne ainsi que notamment Héraclite. L'Ionie désigne la côte occidentale de l'Asie mineure. Milet est une ville située dans le sud de l'Ionie. Outre les trois philosophes de Milet (Thalès, Anaximène et Anaximandre), on compte parmi les philosophes ioniens Phérécyde, Héraclite, Diogène d'Apollonie, Anaxagore et Archélaos. Le nom d'école ne doit pas laisser entendre que l'on a affaire à une structure organisée comme le sera l'Académie de Platon.
AnaximandreAnaximandre de Milet en Ἀναξίμανδρος / Anaxímandros) (vers 610 av. J.-C. – vers 546) est un philosophe et savant grec présocratique. On suppose qu'il succéda à Thalès comme maître de l'école milésienne, et il aurait eu Xénophane, Pythagore et Anaximène parmi ses élèves. Anaximandre est le premier Grec connu à avoir tenté de décrire et expliquer l'origine et l'organisation de tous les aspects du monde d'un point de vue que l'on qualifie rétrospectivement de scientifique.
NéoplatonismeLe néoplatonisme est une doctrine philosophique, élaborée par des platoniciens de l'Antiquité tardive à la suite du médio-platonisme. Philon d'Alexandrie est le précurseur de ce mouvement vers 40, puis il se développe à Rome à partir de 232 par Ammonios Saccas, maître de Plotin, et les élèves de ce dernier, Porphyre et Jamblique. Le néoplatonisme est une école très influente dans l'Antiquité, avec de grands continuateurs comme Proclus, jusqu'à l'exil de ses derniers représentants comme Damascios et Simplicios de Cilicie en 529, à la suite de la fermeture des écoles et lieux de culte païens par l'empereur Justinien.
AnaximèneAnaximène (en Ἀναξιμένης / Anaximếnês) est un philosophe grec né vers 585 av. J.-C., mort vers 525 av. J.-C. Anaximène est fils d'Eurystrate ; selon Diogène Laërce (II, 3), il est mort dans la olympiade (528-525 av. J.-C.). Il fut le dernier disciple de l'école milésienne fondée par Thalès. Il aurait été l'élève d'Anaximandre et lui succéda. Ses écrits, à part quelques fragments, ont disparu. Diogène Laërce (II, 4 et 5) nous a transmis deux lettres de lui à Pythagore. Il eut peut-être Anaxagore et Diogène d'Apollonie pour disciples.
PrésocratiquesLes présocratiques sont des philosophes qui, dans la Grèce antique, ont participé aux origines de la philosophie et ont vécu du milieu du jusqu'au , c'est-à-dire pour la plupart avant Socrate (470-399 av. J.-C.). Certains penseurs considérés comme présocratiques étaient toutefois contemporains de Socrate, comme les atomistes et certains sophistes (voir plus bas : « Critique du mot présocratique »).
Atomismevignette|Cube de tantale à l'état liquide. L'atomisme est un courant philosophique et physicien affirmant que la matière est discontinue et composée d'éléments insécables. Leucippe et son élève Démocrite sont les Grecs considérés comme les fondateurs de l'atomisme au , doctrine reprise par Épicure, puis à Rome par Lucrèce au Les atomistes anciens appelaient atomes les éléments microscopiques, insécables, solides et localisés dont ils pensaient que la matière était constituée.
PhusisLa Phusis (en φύσις, traduit ordinairement par ) est un concept philosophique, considéré comme l'un des tout premiers de la pensée grecque. Pour les Présocratiques, le concept originaire désigne, tout ce qui est et advient, la nature, mais non pas au sens moderne, ni même l'ensemble des choses physiques, mais élargie à la dimension la plus large possible : la totalité de ce qui est ou se produit (les événements ou processus), considéré à la fois dans son être et dans son changement ou mouvement.
Doute cartésienLe doute cartésien est une composante de la philosophie de René Descartes qui se décline en plusieurs modalités au long de son œuvre. Il y a ainsi le doute concernant la vérité de nos perceptions, doute qui porte sur les sens, et qui est appuyé, dans la première Méditation métaphysique, par l'exemple des illusions d'optique. Il y a aussi le doute hyperbolique : le doute, qui ne portait alors que sur le sensible, atteint toute la sphère du réel, le monde intelligible y compris. Les vérités scientifiques elles-mêmes ne sont plus à l'abri.