L’Éocène est la deuxième époque du Paléogène et aussi la deuxième de l’ère Cénozoïque. Il suit le Paléocène et précède l’Oligocène. Il s’étend d'il y a à millions d’années. Le début de l’Éocène est marqué par l’émergence des premiers mammifères modernes, sa fin par une extinction massive, dite « Grande Coupure », peut-être liée aux impacts météoritiques de Popigaï en Sibérie et de Chesapeake, en Amérique du Nord.
Son nom provient du grec « ἠώς » (eos, aube) et « καινός » (kainos, nouveau) qui est une référence aux nouvelles espèces de mammifères apparaissant durant cette époque.
Comme pour toutes les époques géologiques anciennes, les couches stratigraphiques de référence sont connues avec précision mais leurs datations exactes sont sujettes à variations. Les premiers travaux pour établir cette période paléontologique ont été effectués au , en Angleterre par Barbara Yelverton.
Cette période est souvent divisée en Éocène supérieur, moyen et inférieur. Les divisions données pour le Bassin de Paris sont tirées, entre autres, de Pomerol et Feugueur.
Priabonien ( à ) ou (37,2 ± 0,1 à 33,9 ± 0,1 Ma). Dans le Bassin de Paris, celui-ci est constitué du Ludien (stratotype à Ludes) avec le gypse, les « Marnes à Pholadomya » et le « Calcaire de Champigny ».
Bartonien ( à ) ou ( ± à ± 0,1 Ma). Il est divisé, dans le Bassin de Paris en deux sous-étages :
le Marinésien au sommet (stratotype à Marines) avec les sables de Marines, les calcaires de Saint-Ouen, les calcaires de Ducy, les sables de Mortefontaine, les sables d'Argenteuil, les sables de Monceau les sables de Cresnes... ;
l'Auversien à la base, avec des paléosols plus ou moins grésifiés, les sables de Fleurines, les sables d'Ermenonville, les sables de Beauchamp, les sables d'Auvers (stratotype à Auvers-sur-Oise), les sables du Guépelle, calcaire de Jaignes, le calcaire de Nogent-l'Artaud, les argiles de Villeneuve-sur-Verberie et les sables de Mont-Saint-Martin...
Lutétien ( à ) ou ( ± à ± ).