Andrias davidianus, la Salamandre géante de Chine, est une espèce d'urodèles de la famille des Cryptobranchidae. Cette salamandre géante vit en Chine et aurait été introduite à Taïwan ainsi qu'au Japon. C'est le plus grand amphibien vivant au monde. Des chercheurs ont montré en 2018 qu'il en existerait en fait actuellement au moins 5 espèces (toutes en danger critique d'extinction bien qu'autrefois communes dans les rivières du sud-est de la Chine). Toutes semblent issues d'une population ancestrale qui a commencé à diverger il y a 5 à 10 millions d'années. thumb|Holotype du MNHN, de Andrias davidianus, la salamandre géante collectée par le père David au Tibet Le nom de genre Andrias est un mot de latin scientifique créé en 1837 par le naturaliste suisse Tschudi pour les grandes salamandres fossiles du Miocène. Il est dérivé du grec ανδρ- andr- aner, « homme », parce que le premier spécimen trouvé fut pris pour un homme mort au moment du Déluge. L’épithète spécifique davidii est dédié au père David, son découvreur en Chine. À la fin de l’année 1869, après une collecte très fructueuse de spécimens de plantes et d’animaux à Moupine dans le Tibet oriental, le père Armand David décida d’aller explorer un jusqu’en (Rapport). Il en rapportera une découverte majeure : la salamandre géante chinoise, Sieboldia davidii. Un animal de taille imposante qui a la réputation d’un carnassier vorace. L’individu qu’il rapporte est de couleur olivâtre avec des taches et des marbrures brunes. Lors de sa troisième exploration d’ à , il collecte à nouveau des spécimens de la salamandre géante dans la vallée de la Han (汉江 han jiang). Le , à Ouang-Kia-Ouan, deux chasseurs envoyés en exploration, lui rapportent vivants cinq spécimens de Oa-ao-yu (娃娃鱼 wawayu « poisson bébé »), appelés ainsi parce qu'elles font entendre un petit cri, un petit glou-glou, quand on les touche. Le père David constate que les salamandres sont de la même espèce que celle collectée à Tchong-pa, Ces divers spécimens de la Salamandre géante de Chine ont été envoyés au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) qui présente encore en ligne leurs photos numériques.
Andrea Rinaldo, Enrico Bertuzzo, Lorenzo Mari, Marino Gatto
Auke Ijspeert, Andrej Bicanski, Jérémie Knüsel