Le massacre de Poneriai (ou massacre de Ponary) est l'exécution en 1941 de personnes, majoritairement juives, par les Einsatzgruppen, SD et SS allemands avec la collaboration de Sonderkommando lituaniens (Ypatingasis būrys et bataillons TDA) durant la Seconde Guerre mondiale, à Ponary près de Vilnus. Il fait partie de la Shoah par balles en Lituanie (bien que Vilnius (polonais: Wilno) était de facto une ville polonaise qui appartenait à la Pologne avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, en 1939, illégalement annexée par l'URSS puis la Lituanie après l'agression soviétique contre la Pologne ; la Shoah dans la région de Vilnius est donc également incluse dans le meurtre sur le sol polonais. À au sud de Vilnius, un dépôt de carburant abandonné par les soviétiques pendant leur retraite, dans la forêt de Ponary, est choisi par l'Einsatzkommando 9 de Walter Stahlecker comme site d'extermination car il comporte une vingtaine de fosses de stockage, prêtes à engloutir la totalité des juifs de Vilnius - qui était alors situé en territoire polonais occupé, plus précisément dans le Reichskommissariat Ostland. thumb|200px|right|Juifs amenés sur le lieu du massacre, têtes et visages couverts avec leur propres chemises.La première grande action, euphémisme utilisé par les nazis pour désigner les exécutions de masse, a lieu le . femmes, 864 hommes et 817 enfants sont amenés de force et entassés dans le dépôt de carburant de Ponary à proximité de la gare en banlieue de Vilnius, où ils sont contraints de se déshabiller et de couvrir leur tête et leur visage avec leur chemise, avant d'être fusillés. Comme ailleurs et suivant les mêmes ordres, les « exécuteurs » doivent récupérer effets personnels, lunettes et dents en or. Le , juifs sont à nouveau massacrés en forêt de Ponary suivant la même procédure. Le plus grand nombre de juifs massacrés en une seule fois est de .thumb|200px|right|Les corps avant leur enfouissement.Les Juifs ne savaient pas qu’ils allaient être exécutés, car ils avaient été préalablement désinformés : ils pensaient être déplacés vers des « camps de travail ».