Le pluralisme juridique est un courant juridique qui vise à rendre compte de la variété des modes de production des règles de droit et de la complexité du phénomène juridique. Le pluralisme juridique peut désigner ainsi soit l'existence de plusieurs systèmes juridiques pour un même territoire, soit une approche du droit international public qui insiste sur la pluralité des ordres juridiques (nationaux, régionaux et international). Le pluralisme juridique provient du mot latin pluralis : système reconnaissant l'existence de plusieurs modes de pensée, de comportement, d'opinions politiques et religieuses, de plusieurs partis politiques. le terme juridique est un adjectif provenant du latin juridicus et dérivé de jus et juris, révélant que l'expression qu'elle qualifie est relative au droit dans son sens le plus large. Expliquer ces termes paraît indispensable pour définir la notion de pluralisme juridique. Dans le premier sens, le pluralisme juridique est une notion qui désigne l'existence de systèmes mixtes, c'est-à-dire d'une pluralité d'ordres juridiques pour un même territoire. Il peut viser également un état de la législation, situé entre la pluralité juridique et l'anarchie juridique : Qu'est-ce que donc cette théorie de pluralisme juridique? D'abord, elle n'est pas un dogme. Le pluralisme juridique se conçoit comme une hypothèse pour imaginer et pour aborder la normativité dans les sociétés hétérogènes, de manière à mieux actualiser les idées de liberté, d'égalité et de fraternité. Il est, à la fois, plus démocratique (c'est-à-dire, plus respectueux de l’idée voulant que l'opposition au consensus établi ne fonde la vraie démocratie) et moins dirigiste (c'est-à-dire, qu'elle cherche moins à réglementer les croyances, les pratiques et les modes de définition de soi) que l'idéologie dite républicaine. Cette approche ne permet pas des distinctions nettes entre la normativité. Le pluralisme conçoit toutes ces normativités comme des ordres juridiques.