Le maréchal-ferrant est un artisan dont le métier consiste à ferrer les pieds des chevaux et autres équidés et à s'occuper de leur parage. Le ferrage des bovins de trait est aujourd'hui rarement pratiqué. C'est un métier vieux de plus de (voir Fer à cheval). En 2007, on décomptait environ en France.
Le terme de « maréchal » provient de l'ancien français marhskalk qui provient du germanique commun marhaz, mot apparenté ou descendant du celtique commun markos (cheval), et du germanique skalkaz « serviteur », littéralement : le serviteur chargé du soin des chevaux, qui désignait un domestique qui soignait les chevaux. Le mot a ensuite pris deux sens différents, désignant l'artisan chargé de ferrer les chevaux, et aussi l'officier responsable des chevaux. Le mot « maréchal-ferrant » a été créé pour distinguer ces deux métiers.
Le ferrage à clous apparaît au . Au Moyen Âge, le maréchal-ferrant a souvent des notions empiriques d'art vétérinaire et certains comme Giordano Ruffo (Rufus) et Lorenzo Rusio ont rédigé des traités d'hippiatrie. Dans les haras princiers comme celui de Cercamp à Frévent, propriété de Robert II d'Artois, ou celui de Brazey-en-Plaine en Bourgogne actif de 1387 à 1432, le maréchal-ferrant est souvent appelé pour soigner des affections courantes, gale, morve, lésions des pieds ; il connaît certains principes d'hygiène comme d'isoler les animaux contagieux. Les statuts professionnels, comme celui de Rouen en 1464, spécifient que le maréchal-ferrant doit savoir faire la cure des chevaux comme travailler le fer. Des maréchaux-ferrants accompagnent les armées pour veiller à la santé des chevaux. En revanche, les maréchaux-ferrants, comme les hippiatres savants, semblent n'avoir qu'une faible pratique de l'obstétrique.
Au , les maréchaux-ferrants étaient compris dans l'ensemble des ouvriers travaillant le fer, désignés sous le nom générique de fèvres. Ils obtiennent leur indépendance en 1463 par un arrêt leur « laissant désormais la spécialité du ferrage et du pansage des chevaux ».