En linguistique, la particule est un élément de langue invariable traité de façons différentes dans les grammaires de diverses langues, et même par les diverses orientations linguistiques concernant la même langue. Dans l’Antiquité, on appelait déjà particule tout mot invariable. Ce n’est que dans les années 1960 que des linguistes russes et allemands ont commencé à étudier les mots invariables qui ne sont pas des adverbes à fonction syntaxique de complément ni ne remplissent d’autres rôles syntaxiques, c’est-à-dire ne sont pas des prépositions ni des conjonctions. Avant ces études, ces mots, comme ils ne s’intégraient pas dans le système traditionnel des parties du discours, étaient considérés comme non recommandés du point de vue stylistique. Cependant, au fur et à mesure que la linguistique s’est orientée vers une approche pragmatique, ce sont ces mots qu’on a étudiés en tant que particules. Par ailleurs, on a remarqué qu’il y a des langues pauvres en particules et des langues riches en tels mots. Le français se trouve parmi les premières et l’allemand, par exemple, parmi les dernières. C’est pourquoi, y compris dans les grammaires usuelles de l’allemand et d’autres langues, la particule dans son acception moderne est traitée comme une partie du discours à part, alors que dans celles du français ou du roumain, il n’est pas question de particules dans cette acception. Dans certaines grammaires traditionnelles du français, par exemple Chevalier 1964, on appelle particules les éléments -ci et -là ajoutés aux pronoms démonstratifs et aux noms déterminés par des adjectifs démonstratifs, ex. celui-ci, ce garçon-là. Grevisse et Goosse 2007 mentionne que le terme particule est parfois employé pour l’ensemble des mots invariables ou, dans un sens plus restreint, pour les mots invariables de peu de volume et dépourvus d’accent tonique, ou seulement pour certains éléments difficiles à analyser dans des mots composés : -ci, -là, -da dans oui-da, etc..