thumb|, caricature dans Le Bon Genre, vers 1800.
L'égoïsme est un trait de caractère qui consiste, dans une définition populaire, à avoir tendance à privilégier son intérêt propre aux dépens de celui du reste du monde en général, ou d'autrui en particulier. Toutefois, ce terme peut revêtir une signification particulière en philosophie selon les auteurs ; certains s'en revendiquent ouvertement. Des doctrines annexes y sont fréquemment associées, péjorativement ou non, notamment le solipsisme, le nihilisme, l’hédonisme et l'individualisme anarchiste. L'égoïsme peut aussi être une doctrine antilibérale opposée à l'humanisme. L'égoïsme est durement combattu par les philosophes des Lumières notamment.
L'égoïsme est traditionnellement considéré comme un défaut blâmable, à l'opposé de l'altruisme, et ce principalement sous l'influence des religions abrahamiques et de la morale judéo-chrétienne. Max Stirner et Friedrich Nietzsche font de l'égoïsme le contraire de l'idéalisme. Pour Stirner, il n'y a que des égoïstes conscients et inconscients. L'égoïsme inconscient ne conduit qu'à l'hypocrisie et à la souffrance, d'après Max Stirner. Pour Nietzsche, le ressentiment des nihilistes s'oppose à l'égoïsme des forts.
Il se distingue sémantiquement de l'égocentrisme qui est la tendance à ramener tout à soi-même, et à se sentir le centre du monde. L'égoïsme se rapproche parfois de l'individualisme lorsque ce dernier terme est entendu de façon populaire et péjorative, notamment par certains penseurs collectivistes ou nationalistes.
Il est aussi utilisé dans des pièces de théâtre telles que Les Fourberies de Scapin de Molière.
Une étude américaine publiée en 2012 a démontré que les conducteurs riches ont moins de chances de céder la priorité quand ils sont au volant de leur véhicule, que les étudiants les plus aisés ont moins de chances de rendre la monnaie à ceux qui leur ont demandé un café ou de se servir de friandises qui ne leur sont pas destinées.