Le nom de diaspora iranienne désigne l'ensemble des Iraniens ayant émigré à l'étranger ainsi que leurs descendants qui s'identifient encore avec leur origine iranienne. Cette désignation n'inclut pas les citoyens des autres pays du monde iranien qui appartiennent à la même famille ethnolinguistique que l'Iran et qui parlent aussi des langues iraniennes, ni les Parsis de l'Inde, descendants de zoroastriens ayant fui l'invasion islamique au . Cette désignation s’adresse avant tout aux citoyens de l’État moderne de l’Iran qui ont quitté leur pays de la fin de la Seconde Guerre mondiale à nos jours. En 2009, la diaspora iranienne peut se diviser en deux groupes : ceux qui ont quitté l'Iran avant la révolution de 1979, entre 1950 et 1979, et ceux, beaucoup plus nombreux, qui ont quitté l'Iran après la révolution de 1979. Ces derniers peuvent être divises en deux groupes : un premier regroupant ceux ayant quitté l'Iran de 1979 à 1995, et un second ceux l'ayant quitté depuis 1995. La diaspora iranienne serait de l'ordre de de personnes en 2007-2008. L’émigration iranienne depuis 1950 peut être divisée en trois vagues importantes qui correspondent approximativement au statut socio-économique et aux motivations pour le départ, incluant départs forcés et volontaires. En dépit d'un certain degré de chevauchement, les trois phases fournissent un cadre pour conceptualiser la Diaspora iranienne dans son ensemble. La première phase significative de l'émigration iranienne moderne, commençant en 1950 et durant jusqu'à la révolution iranienne de 1979, fut déclenchée par la lente reprise économique de l'Iran au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Le revenu des exportations de pétrole permit un changement relativement soudain de la société iranienne, qui passa du traditionalisme à la modernisation, motivant les familles de la classe moyenne et de la bourgeoisie à envoyer leurs enfants à l'étranger afin d’y recevoir une éducation plus élevée et afin d'assurer une sécurité socio-économique et l'accès au pouvoir politique au retour.