Les réformistes (en persan : اصلاحطلبان , Eslâh-Talabân) constituent l'un des deux principaux camps politiques en Iran, avec les principalistes.
Un nombre significatif de partis se réclament de ce courant, qui ne dispose pas d'organe de coordination officiel, bien que des structures de coordination plus ou moins pérenne, telles que le , se crééent en fonction des échéances électorales.
Au moment de la révolution islamique de 1978-79, de nombreux courants, islamistes mais aussi pro-démocratie libérale et pro-marxiste, se rassemblent pour s'opposer à Mohammad-Reza Shah. En , juste avant sa fuite vers l'étranger, le Shah dans une dernière concession aux manifestants nomme premier-ministre Chapour Bakhtiar, membre du Front national, et à la sensibilité nationalistes et social-démocrate. Après une lutte de pouvoir entre les mouvements révolutionnaires, Khomeini choisit Mehdi Bazargan, un laïc, considéré comme un représentant de la pensée islamique libérale-démocrate, comme premier-ministre. Son gouvernement ne compte aucun membre du clergé.
Néanmoins, dans le courant de l'année 1979, Khomeini et ses soutiens, dont les Gardiens de la Révolution, renforcent leur pouvoir au sein des nouvelles institutions. Une première constitution ne s'appuyant pas sur le loi islamique est ainsi rejetée, en accord avec Khomeini, avant l'adoption de la première version de la constitution iranienne, qui consacre le rôle du guide de la révolution et la prévalence du religieux sur le politique. Bazargan démissionne au début de la crise des otages américains.
Pour le courant réformiste, la révolution de 1978-79 a conduit à mettre en place un système politique au sein duquel c'est uniquement la religion qui domine, au détriment des idées libérales et pro-démocratiques portées par leur mouvement.
Avec cette défaite et la guerre Iran-Irak, le courant réformiste subit alors une longue phase d'hibernation.
La position réformiste s'est affirmée avec l'accession surprise au pouvoir de Mohammad Khatami, de 1997 à 2005.