L'abattage désigne généralement la mise à mort des animaux d'élevage dévolus à la production de viande ou de fourrure. L'abattage désigne par extension la mise à mort d'animaux pour limiter la population d'une espèce, éliminer un animal jugé nuisible ou dangereux, ou enrayer la propagation d'une maladie. Environ 70 milliards d'animaux terrestres sont abattus chaque année. Le terme euthanasie sera employé en remplacement de celui d'abattage quand il s'agit d'abréger des souffrances, une agonie ou les animaux d'expérimentation des laboratoires de recherche.
L'utilisation d'une lame affûtée pour l'abattage du bétail a été pratiquée à travers l'histoire. Avant le développement de l'équipement d'étourdissement électrique, les animaux ont été assommés en les frappant simplement avec un instrument contondant, suivi d'une exsanguination avec un couteau. Dans son Tableau de Paris, en 1783, Louis-Sébastien Mercier décrit ainsi les abattage : « Le sang ruisselle dans les rues, il se caille sous vos pieds et vos souliers en sont rougis. En passant vous êtes tout-à-coup frappé de mugissements plaintifs. Un jeune bœuf est terrassé et, la tête est liée avec des cordes contre la terre. Une lourde massue lui brise le crâne, un large couteau lui fait au gosier une plaie profonde. Son sang fume et coule à gros bouillon.... Quelquefois le bœuf étourdi du coup et non terrassé, s'échappe, fuyant ses bourreaux et frappe tous ceux qu'il rencontre, il répand la terreur et l'on fuit devant l'animal... »
En France, le décret du 16 avril 1964, promulgué entre autres à la suite d'une campagne menée par Jacqueline Gilardoni, fondatrice en 1961 de l'Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs, contraint à ce que les animaux, au moment d'être saignés, soient totalement inertes. Seul le pistolet d'abattage et l'anesthésie par électricité ou gaz sont autorisés, le merlin, notamment, étant désormais interdit . Trois dérogations sont données pour l'abattage rituel (halal et casher), pour l'abattage fermier et pour l'abattage d'extrême urgence.