Ada Lovelace, de son nom complet Augusta Ada King, comtesse de Lovelace, née Ada Byron le à Londres et morte le à Marylebone dans la même ville, est une pionnière de la science informatique.
Elle est principalement connue pour avoir réalisé le premier véritable programme informatique, lors de son travail sur un ancêtre de l'ordinateur : la machine analytique de Charles Babbage. Dans ses notes, on trouve en effet le premier programme publié, destiné à être exécuté par une machine, ce qui fait d'Ada Lovelace la première personne à avoir programmé au monde. Elle a également entrevu et décrit certaines possibilités offertes par les calculateurs universels, allant bien au-delà du calcul numérique et de ce qu'imaginaient Babbage et ses contemporains.
Elle est assez connue dans les pays anglo-saxons et en Allemagne, notamment dans les milieux féministes ; elle est moins connue en France, mais de nombreux développeurs connaissent le langage Ada, nommé en son honneur.
vignette|gauche|Ada Lovelace enfant. Portrait par Alfred d'Orsay en 1822, conservé au Somerville College d'Oxford.
Ada était la seule fille légitime du poète George Gordon Byron et de son épouse Annabella Milbanke, une femme intelligente et cultivée, cousine de Caroline Lamb, dont la liaison avec Byron fut à l'origine d'un scandale. Le premier prénom d'Ada, Augusta, aurait été choisi en hommage à Augusta Leigh, la demi-sœur de Byron, avec qui ce dernier aurait eu des relations incestueuses. Le prénom Ada aurait été choisi par Byron lui-même, car il était . , en . Ada naît en décembre de cette même année. À la suite de quatre tentatives de viol en état d'ivresse de la part de Byron, Annabella quitte Byron le , gardant Ada avec elle. Le 21 avril, Byron signe l'acte de séparation, puis quitte le Royaume-Uni pour toujours. Il ne les revit jamais.
Annabella adorait les mathématiques. Byron l’appelait même parfois « la princesse des parallélogrammes ». Annabella fit en sorte que les tuteurs d'Ada lui donnent une éducation approfondie en mathématiques et en sciences, ce qui était tout à fait inhabituel à l'époque dans l'éducation d'une jeune fille de la noblesse.