Shamash est le nom akkadien du dieu-Soleil dans le panthéon mésopotamien. Il correspond au sumérien Utu. Il occupe une petite position secondaire dans la hiérarchie divine par rapport au dieu Lune Sîn, considéré comme son père, et a un rôle effacé dans la mythologie, qui contraste avec la grande popularité dont il a bénéficié auprès des anciens Mésopotamiens comme l'atteste le fait que nombre d'entre eux ont porté un nom faisant référence à ce dieu.
Shamash était vu comme le garant de la justice. Tout comme le soleil disperse les ténèbres, il expose en pleine lumière le mal et l'injustice. Dans la mentalité mésopotamienne, cette fonction de justice a été mise en relation avec celle de guérison, vue comme la libération de l'emprise de maux injustement subis, ou encore avec la divination, Shamash éclairant les messages divins qui apparaissent dans les entrailles d'ovins, dans les rituels d'hépatoscopie très répandus en Mésopotamie ancienne. Cela lui vaut d'être célébré dans de nombreux hymnes et prières qui figurent parmi les plus belles pièces de la littérature mésopotamienne.
Shamash est le Soleil, c'est d'ailleurs le sens de son nom en akkadien, dérivé de šamšu(m) (terme issu d'une racine sémitique à rapprocher de l'arabe شمس : šams), qui signifie aussi « lumière solaire », « jour », « disque solaire » et peut servir d'épithète pour des rois ou des dieux (du type « Mon Soleil »).
Il représente donc la lumière du soleil qui illumine la Terre chaque jour, ce que célèbre un passage du grand hymne qui lui est dédié, daté de la seconde moitié du et considéré comme un des chefs-d’œuvre de la littérature akkadienne :
thumb|left|Empreinte de sceau-cylindre de la période d'Akkad figurant une scène de renouveau de la nature : le dieu Shamash est en bas en train de trancher les montagnes du levant avec sa scie ; à ses côtés, Ishtar (à gauche) et Ea (à droite avec son vizir Ushmu).
La célébration de ce dieu porte donc sur le fait que rien n'échappe à sa lumière, car il parcourt chaque jour la Terre.