Concept

Préface (littérature)

Résumé
Une préface (du latin præ : avant et fari : parler) est, en littérature, un texte d’introduction et de présentation. Placée en tête d’un livre, elle en fait connaître les vues, le plan, prévient des objections, répond à des critiques ou encore donne une idée sur le message que veut transmettre l'auteur à travers ce livre ( la pauvreté de la société, l'inégalité, la prostitution, la violence et pourquoi il a écrit ce livre). Lorsque la préface est courte, on parle plutôt d'un avertissement ; lorsqu'elle est longue, on parle de prolégomènes. On oppose à la préface la postface. Les Anciens mettaient des préfaces en tête de leurs livres. Les Grecs les faisaient simples et courtes, comme on peut en juger par celles d’Hérodote et de Thucydide. Les Latins composaient volontiers d’avance des préfaces pouvant s’adapter indifféremment à n’importe quel ouvrage. Les premiers chapitres de la Conjuration de Catalina et de la Guerre de Jugurtha par Salluste, sont des morceaux de ce genre. Cicéron paraît avoir souvent suivi cette méthode. Les Préfaces casquées (prologi galeati), pour employer l’expression de saint Jérôme, ont été de tout temps fort communes dans les livres de controverse, où la moitié du travail de l’auteur consiste à répliquer à ses adversaires ou à prévenir leurs attaques. On cite des préfaces surprenantes, comme celle de Scudéry, écrite pour les poésies de Théophile et à la fin de laquelle il appelle en duel ceux qui ne seront pas contents des vers de son ami. Celles qui forment le début même de l’ouvrage prennent le nom de préambule. Autrefois, les écrivains résistaient rarement au plaisir de faire leur apologie que leur offrait la préface, et quelquefois ils se peignaient mieux, à leur insu, en une page ou deux, que par le livre tout entier. D’ordinaire, les lecteurs superficiels ne lisaient pas les préfaces, mais les gens sérieux s’y arrêtaient pour prendre acte des engagements de l’auteur. Les critiques pressés les lisaient aussi ou même ne lisaient qu’elles, et souvent cinquante comptes rendus bibliographiques des journaux n’étaient que des variations du programme ou de l’apologie placés au frontispice de l’ouvrage.
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