vignette|Le drapeau vert et noir de l'écologie libertaire.
L'écologie libertaire, ou dans une moindre mesure l'éco-anarchisme, est un courant politique né, sous sa forme actuelle, dans les années 1970. Il se situe au croisement de l'anarchisme et de l'écologie. Un des éléments constitutifs de ce croisement est
L'écologie libertaire s'appuie sur les travaux théoriques des géographes Élisée Reclus et Pierre Kropotkine. Elle critique l'autorité, la hiérarchie et la domination de l'humain sur la nature. Elle propose l'auto-organisation, l'autogestion des collectivités et le mutualisme. Ce courant est proche de l'écologie sociale élaborée par l'Américain Murray Bookchin, mais aussi du mouvement biorégionaliste fondé par des écoanarchistes des États-Unis.
Très critique envers la technologie, elle défend l'idée que le mouvement libertaire doit, s'il veut évoluer, rejeter l'anthropocentrisme : pour les écologistes libertaires, l'être humain doit renoncer à dominer la nature.
Le taoïsme constitue, pour certains, le plus vieil ancêtre connu à la fois de la critique de la civilisation et de l’apologie de l’anarchisme.
Dans les années 1890, les libertaires naturiens sont les précurseurs du mouvement radical de la désertion industrielle et du retour à la nature. Au début du , les militants libertaires associaient souvent leur combat à un mode de vie plus sain, loin des méfaits de la civilisation industrielle.
Élisée Reclus et sa géographie anarchiste, a joué un grand rôle pour « prendre définitivement conscience de notre humanité solidaire, faisant corps avec la planète elle-même, embraser du regard nos origines, notre présent, notre but rapproché, notre idéal lointain ».
Des auteurs radicaux comme Henry David Thoreau, Pierre Kropotkine, Lewis Mumford, Jacques Ellul, Ivan Illich, Cornelius Castoriadis, Alexandre Grothendieck, Françoise d'Eaubonne, André Gorz ou Murray Bookchin ont contribué à cette pensée politique. Ils et elles ont compris très tôt, les limites de la planète et du monde vivant ainsi que la nécessité de sortir de la domination sur la nature.