Concept

Musique sérielle

Résumé
La musique sérielle ou le sérialisme est une technique de composition fondée sur l'utilisation de séries d'éléments musicaux. Initié en 1923 par Arnold Schönberg avec le dodécaphonisme, le sérialisme permet de composer des œuvres atonales. Ce concept englobe les musiques dont le principe de construction se fonde sur une succession rigoureusement préétablie et invariable de sons appelée série. Les rapports d'intervalle propres à la série restant stables. Le sérialisme est devenu un mouvement musical du initié par la seconde école de Vienne avec Schönberg, Alban Berg et Anton Webern : ils ont érigé en système une certaine évolution du langage musical déjà perceptible chez Gustav Mahler et d'autres précurseurs qui poussèrent les schémas de la tonalité jusqu'à créer une absence de repères tellement les modulations étaient nombreuses. En réaction aux de la tonalité, le mouvement de la musique sérielle a conçu une nouvelle théorie compositionnelle, susceptible de supplanter l'harmonie tonale qui prévalait depuis le . Le dodécaphonisme consiste à utiliser les 12 sons chromatiques, le plus souvent selon un principe d'énumération et sans répétition. La musique sérielle est une extension du dodécaphonisme. Elle n'apparaît réellement qu'avec la Valse de l'opus 23 de Schönberg. vignette|Kinderstück d'Anton Webern avec mise en évidence de la série, utilisée dans sa forme droite. Il s'agit ici de n'utiliser qu'une seule et unique suite de 12 sons (appelée série) : dans sa forme originelle (Grundgestalt) appelée aussi forme droite ; en récurrence (la série est prise par la fin) appelée aussi forme rétrograde ; en renversement (tous les intervalles sont imités en mouvement contraire, c’est-à-dire qu'un intervalle descendant devient ascendant et vice-versa) appelée aussi forme miroir ; en récurrence du renversement appelée aussi forme miroir du rétrograde. L'intérêt compositionnel du procédé provient du fait que les intervalles (ou plutôt les parités intervalliques) sont récurrents et proposent à l'audition une couleur harmonico-mélodique spécifique délivrée de toute polarité tonale : les mélodies ne sont plus soumises aux lois harmoniques d'attirance vers une note ou un accord.
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