Le beylicat de Tunis, parfois appelé royaume de Tunis ou régence de Tunis par des sources occidentales anciennes, est le régime politique de facto de la Tunisie du au . Il est instauré par Hussein Bey après sa victoire sur les deys et la fondation de la dynastie des Husseinites.
Bien que faisant nominalement partie de l'Empire ottoman, le beylicat de Tunis jouit d'une quasi-indépendance et les beys règnent en monarques absolus.
Toutefois, en 1861, la Tunisie voit la rédaction de la première Constitution du monde arabe, inspirée en partie des réformes ottomanes.
Le beylicat prend fin lors de l'instauration d'un protectorat sur la Tunisie par la France en 1881, tandis que la dynastie des Husseinites, qui demeure nominalement à la tête du pays, perdure jusqu'au , date de la proclamation du régime républicain en Tunisie.
À la suite des révolutions de Tunis qui voient Ibrahim Cherif renverser le pouvoir mouradite, ce dernier devient le premier bey à cumuler cette fonction avec celle de pacha. Emmené à Alger à la suite d'une défaite face au dey d'Alger, et dans l'incapacité de mettre un terme aux troubles qui agitent le pays, il est victime, le d'un coup d'État de Hussein Ben Ali, qui prend le nom de Hussein Bey, ancien commandant de cavalerie (agha). Hussein Bey règne ainsi seul sur la Tunisie, établissant une véritable monarchie et devient « Possesseur du Royaume de Tunisie », disposant .
gauche|vignette|Nouvelle armée d'Ahmed Bey (1840).
gauche|vignette|Délégation tunisienne à Londres en 1781.
En 1735, Ali Pacha prend le pouvoir en détrônant son oncle Hussein Bey qui est tué par son petit-neveu Younès en 1740. En 1756, Ali Pacha est à son tour renversé par les deux fils de son prédécesseur qui s'emparent de Tunis avec l'aide du bey de Constantine : Mohamed Rachid Bey (1756-1759) et Ali II Bey (1759-1782). Les incursions algériennes ne prennent fin qu'en 1807, par une victoire des Tunisiens conduits par Hammouda Pacha (1782-1814).
vignette|Galion ottoman du selon une estampe européenne.