Concept

Sociologie de la connaissance scientifique

Résumé
La sociologie de la connaissance scientifique (SCS) (sociology of scientific knowledge, SSK) est une branche de la sociologie - plus particulièrement de la sociologie de la connaissance - qui s'est développée dans le monde anglo-saxon autour des travaux de David Bloor et Harry Collins durant les années 1970. Ce domaine de recherche est étroitement lié à la sociologie des sciences et aux Science Studies. Alors que la sociologie de la connaissance dans la tradition de Karl Mannheim s'interrogeait sur l'influence de facteurs sociaux sur les manières de penser et de connaître, la SCS postule que la connaissance est de nature sociale, rejetant ainsi l'opposition entre le social et les facteurs cognitifs ou naturels. Parmi les précurseurs de la SCS, on retrouve Max Scheler, Karl Mannheim, Ludwik Fleck, Thomas Samuel Kuhn, Florian Znaniecki ou Robert King Merton. Les principaux représentants contemporains sont, entre autres, David Bloor, Elihu M. Gerson, Karin Knorr-Cetina, Martin Kusch, Bruno Latour, Susan Leigh Star, Lucy Suchman, Harry Collins, Nico Stehr ou encore Jean-Pierre Poitou. Programme fort Dans Knowledge and social imagery (1976), David Bloor distingue un « programme faible » (weak program) qui ne donnerait des explications sociales qu'à des croyances erronées ou idéologiques d'un « programme fort » (strong program) qui verrait des facteurs sociaux à l'œuvre dans toute croyance. Le « programme faible » n'est pas un domaine de recherches précis et organisé, mais bien une description d'une démarche pratiquée par des historiens, des sociologues ou des philosophes des sciences qui ne font qu'évoquer les facteurs sociaux pour expliquer les croyances erronées. On associe généralement à ce programme les travaux d'Imre Lakatos et de Thomas Samuel Kuhn (à certains moments de son œuvre). Le « programme fort » est particulièrement associé aux travaux de deux groupes de chercheurs. L'école d'Édimbourg d'une part (autour de David Bloor et de ses collègues de la Science Studies Unit de l'université d'Édimbourg) et, d'autre part, l'École de Bath (autour de Harry Collins et d'autres chercheurs de la Science Studies Unit de l'université de Bath).
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